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Revelio
Nox
Lumos
Yingyue Xu
I don't understand but I want to understand
The tears I throw away again without picking thеm up
It doesn't reach, it's not heard
Thе clinging voice and the awaken nonsense
The shadow that resides in the in-between
Has forgotten what it lost
Since when have you been smiling there?
The tears I throw away again without picking thеm up
It doesn't reach, it's not heard
Thе clinging voice and the awaken nonsense
The shadow that resides in the in-between
Has forgotten what it lost
Since when have you been smiling there?
informations
De ce que l'on raconte, il n'y avait pas un bébé plus joufflu dans la maternité quand celle que l'on appelle désormais
Sa famille est aussi une famille recomposée, son père s'étant remarié quelques années après la mort de la mère biologique de leur fille unique. Leur train de vie est en général plutôt simple, si l'on oublie la principale tempête de leur quotidien en la personne de Yingyue.
tranche de vie
Poudlard n'a jamais existé avant sa majorité. Il y avait seulement de la magie, imprévisible et sauvage, inexplicable, des dons qui venaient de nul part et la faisaient pleurer la nuit, elle qui n'avait aucun moyen de les maîtriser dans un premier temps. Et ce n'est que quand elle a trouvé dans un contrôle martiale de ses propres émotions le moyen de finalement dompter sa magie pour qu'elle n'explose pas à tout moment, qu'une lettre lui est parvenue. En bas de la porte, un secret, quelque chose dont elle ne pourra jamais parler qu'à demi-mots avec sa famille quand bien même ils sont ce qui lui est de plus cher. Peut-être est-ce tout de même un peu cruel, de se dire qu'elle ne pourra jamais dire ce que là-bas elle apprendra, que tout devra rester secret alors qu'il semble y en avoir tant à déjà lui alourdir le cœur.
Ce jour-là est clair dans l'esprit de Yingyue, et la ramène à l'école primaire, en Chine, lors d'une sortie dans un jardin municipale de la ville de Chengdu avec sa classe. Elle a cueillit une fleur sans autorisation, fascinée par ses couleurs, et suite aux remontrances de sa professeure, tout autour, herbes, fleurs et mousses s'étaient étalées, avaient grandit, éclot, pris en saturation jusqu'à ce que le jardin bien entretenu prenne des airs de serre colorée mystique et sauvage. Si tout le monde eut pour une mystérieuse raison oublié ce qui s'était passé, des années durant, la jeune fille raconta encore et encore cette mystérieuse anecdote qui semblait tout droit s'échapper d'un rêve crée par son jeune esprit impressionnable.
Moins remarquable, sa magie a en réalité été présente depuis plus longtemps, et remonte à sa première vision. C'était comme s'évanouir de l'extérieur, ses yeux étaient restés grand ouverts face à la surface d'un bol de soupe, son corps était resté immobile tandis qu'elle était parcourue de flashs qui ne voulaient à sa compréhension d'enfant rien dire, et elle s'était écrasée sur la table (ou plutôt dans sa soupe) sous les appels d'un père inquiet qui n'avait pu la sortir de sa torpeur.
La chinoise a préféré venir seule, même si la présence d'une chouette lui fait toujours autant envie. Elle se voit mal ramener un tel animal en revenant pendant les vacances chez son père, et elle ne veut l’embarrasser de dépenses monétaires supplémentaires pour en prendre soin. Il lui semble plus sage d'attendre d'avoir une certaine indépendance financière et son propre logement avant d'adopter un quelconque animal de compagnie.
Pour une amoureuse du silence, du savoir et de la volupté, il n'y a guère meilleur endroit que la serre de botanique où se perdre entre les plantes, et la bibliothèque pour épancher sa soif de savoirs impossible à assouvir. Yingyue, elle se mêle rarement à la foule, on ne la voit pas aux grands évènements, elle observe depuis le lointain si elle le peut... Aux matchs de Quidditch, jamais on ne la trouvera dans les gradins, mais elle observera volontiers depuis les tours l'agitation à l'extérieur du château. Ses limites sont les rassemblements de la troupe de théâtre, et les représentations de fin d'années, le nombre limité sur la scène pour respirer, et le public en bas, assez loin pour ne pas étouffer l'oiseau en elle qui préfère les espaces larges, libres et silencieux.
Quel monde choisir ? Celui où il semble y avoir le plus à apprendre, ou celui où ses lèvres doivent demeurer à tout prix scellées ? La liberté de vivre sorcière, dans une monde où elle est la seule des siennes à pouvoir se faire un nom, ou l'amour de ses parents l'emprisonnant dans une bulle de mensonges et de restrictions ? Faudrait il toujours sacrifier l'un pour l'autre ?
La sorcière souvent revient auprès de sa famille, entre les murs de leur paisible appartement londonien où rien ne semble jamais changer en apparence. Sous les rideaux, on peut toutefois comprendre les regards, les choses cachées dans des armoires ou sous des sommiers, on peut entendre des murmures : quelque chose se prépare, quelque chose va se briser, ce n'est qu'une question de temps. Qui de la famille sera responsable ? Yingyue espère seulement que ça ne sera pas elle, et qu'elle n'aura aucun choix à faire, préférant croire que rien ne changera plus, que tout le mal est derrière, et qu'il n'y aura peut-être jamais à grandir.
journal de bord
Searching to find the truth, there’s no tomorrow
I’ve been searching for the pattern of an endless dream,
The same vision repeats itself, a paradise on the verge of collapse
The outcome of all my resistance, resisting me
I must be near to breaking down. Release me, I’m in pain
Rewrite it now, into a world where we have faith in one another
Pendant la réception du mariage, Yingyue manque de se noyer après une vision dans l'étang de la propriété prêtée par un ami de Magdalen. Elle y voit mille choses, elle y voit sa propre image à la surface, celle d'un monstre cachée derrière un masque, elle y voit quelqu'un de mort... Qui est-ce ? Et son père qui demande "Yingyue ! Yingyue ! Tout va bien ? Yingyue, regarde-moi !" en boucle, et elle qui ne se réveille pas, qui voit les images sous ses paupières alors que l'eau est chassée de ses poumons.
Elle ne lui refera plus jamais peur comme ça, se promet elle. Mais elle ne sait pas pourquoi elle a vu quelqu'un mourir. Non. Il y avait deux personnes. Il y avait sa mère biologique dont elle n'a pourtant jamais vu le corps, et un inconnu, leurs images se confondant sans qu'elle ne sache pourquoi.
Le lendemain, plus personne ne se souvenait de grand chose. La famille Xu avait été cambriolée, le père de famille avait été blessée dans l'attaque, le responsable avait disparu, fin de l'histoire. Et tout aurait pu rester ainsi, laissant Yingyue seule à garder les images d'un mort dans le salon, la conviction que c'était sa faute à elle, si ça n'avait pas été pour son père et ses mots "merci de m'avoir sauvé". Il l'avait vue, il savait, et il n'en avait rien fait.
Plus jamais elle ne causerait de problèmes. Elle serait minuscule, elle mentirait, elle n'existerait plus, elle ne ressentirait plus. Si elle ressentait, quelque chose d'autre se passerait, elle serait punie, tout le monde aurait des trous de mémoires, mais son père se souviendrait qu'elle était une meurtrière.
En septembre, elle s'éloigne de son père pour la première fois de sa vie plus de quelques jours pour une dimension magique dont elle ne connait encore quasi rien. Elle a la peur au ventre, elle méprise en premier lieu ce monde où elle comprend vite en se fondant dans la masse des enjeux nouveaux répugnants, et elle craint encore que ce temps d'absence aille convaincre son père qu'elle a changé entre une mauvaise personne en acceptant de s'en aller. Au fond, elle est toujours une petite fille qui ne veut pas décevoir, jetée dans un monde nouveau où tout le monde n'arrive pas avec les mêmes chances. Elle sait qu'elle a quelque part où rentrer, mais le monde sorcier lui offre de nouvelles difficultés : à quel endroit appartient elle vraiment ?
Pendant les vacances, son père lui raconte l'histoire d'un ancêtre qui aurait été marié à une louve-garou. Peut-être, émet il, que c'est la lune dans le nom de sa fille qui a ramené la magie chez les leurs... Elle n'ose pas avouer qu'en elle, il demeure la certitude qu'elle aurait aimé que jamais la magie n'existe à nouveau chez les Xu. Si elle avait eu une vision avant, si elle avait pu le prévoir, elle aurait préféré empêcher cela par tous les moyens.
derrière l'écran
Mer 19 Avr - 12:32
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Nox
Lumos
火花
It's endless
This cold season is so long
There is not a single flower
I'm still the same from that day
This cold season is so long
There is not a single flower
I'm still the same from that day
寒 (Alone in Winter)
« Où suis-je ? Qu'ai-je fait ? Que dois-je faire encore ?
Quel transport me saisit ? Quel chagrin me dévore ?
Errante, et sans dessein, je cours dans ce palais.
Ah ! Ne puis-je savoir si j'aime ou si je hais ?
La cruelle ! De quel œil elle m'a congédiée !
Sans pitié, sans douleur au moins étudiée. »
De ton visage il ne reste rien. Tes traits se sont dissipés dans la brume de mes souvenirs et des cœurs, et ton nom s'est effacé de chaque traits des caractères lui ayant un jour donné un sens. Tu étais un soleil, tu étais rayonnante, l'astre du jour de la vie des personnes autour de toi, mais maintenant tu n'en es plus que l'ombre grouillante dévorant quiconque approcherait son souvenir. Tout le monde t'a oubliée. Mais je ne t'ai pas oubliée en dehors des traits, des échos de tes rires mourant en râles cruels, ta voix, ton odeur, ton visage dont je ne peux me souvenir me poursuivent sous mes paupières la nuit. Tu es le point final d'un acte qui n'a jamais existé, des questions qui n'ont jamais eu de réponses.
On n'honore jamais que les gens qui sont tristes, parce que leurs larmes ne sont pas dissoutes par le souvenir de leur fin. Les larmes demeurent des larmes, ce qui fait mal le fait pour toujours. Mais un astre qui ne brille plus, n'est donc plus un astre mais un trou noir qui dévore tout sur son passage.
Quel était ton visage avant que celui-ci ne devienne celui d'une bête que nul ne pourrait voir ? Pourtant je te vois, cachée, épiant, comme si tu t'imprégnais en moi pour parasiter mon âme. Tu m'insuffles ta vie en images et en sons, et pourtant je ne me souviens même plus de ton nom.
On ne parle plus de toi depuis longtemps, mais tu es toujours partout. Tu es le froid ardent de la culpabilité dans nos os, la solitude de nos cœurs décharnés dévorés par tes sourires évanouis, le deuil que nul n'a jamais fait. Tu habites nos joies comme un rapace guette encore ses proies, jeunes et innocentes, ignorantes du destin qui les attend quand l'isolement les laissera à la merci de tes serres.
Tu es celle dont je ne me souviens pas mais que je connais dans tout ce qu'elle n'était pas. Tout le monde a oublié le bien que tu as fait, pour ne plus faire de toi qu'angoisses et ténèbres.
Je ne pourrais dire que je t'aime, parce que je ne sais plus qui tu es. Tu as été importante pour moi, tu l'es toujours, mais je ne te vois plus que comme l'ombre que tu es devenue dans ses yeux, que dans le fantôme qui enfonce ses ongles dans sa chair pour le traîner avec lui. Tu es cachée à plusieurs recoins de la maison pour l'éternité, et après ta disparition, plus personne n'a parlé de tes étoiles, et tes soleils, et tes rires, et de comment on disait que tu étais une des existences les plus charmante que l'on puisse imaginer, parce qu'on ne parlait plus.
Ce qui existe et n'a pas de nom, ce qui existe mais est sans qu'on l'aborde, ne peut devenir autre chose qu'une malédiction. C'est par lâcheté que je n'ose donner ton nom, et que je participe à te condamner à l'oubli entraîné par ma mémoire faillible, précipitant un jour où je ne serais même plus capable d'exorciser ce que ta présence est devenue dans nos vies. Tu n'es plus que culpabilité et chaîne à mon corps, la page qui n'a jamais été adressée et donc tournée. Et quand j'appelle ton échos dans le noir, rien ni personne ne répond jamais.
Ton nom est devenu l'hiver éternel nous habitant, un espace dans nos cœurs où plus rien ne pousse.
Quel transport me saisit ? Quel chagrin me dévore ?
Errante, et sans dessein, je cours dans ce palais.
Ah ! Ne puis-je savoir si j'aime ou si je hais ?
La cruelle ! De quel œil elle m'a congédiée !
Sans pitié, sans douleur au moins étudiée. »
De ton visage il ne reste rien. Tes traits se sont dissipés dans la brume de mes souvenirs et des cœurs, et ton nom s'est effacé de chaque traits des caractères lui ayant un jour donné un sens. Tu étais un soleil, tu étais rayonnante, l'astre du jour de la vie des personnes autour de toi, mais maintenant tu n'en es plus que l'ombre grouillante dévorant quiconque approcherait son souvenir. Tout le monde t'a oubliée. Mais je ne t'ai pas oubliée en dehors des traits, des échos de tes rires mourant en râles cruels, ta voix, ton odeur, ton visage dont je ne peux me souvenir me poursuivent sous mes paupières la nuit. Tu es le point final d'un acte qui n'a jamais existé, des questions qui n'ont jamais eu de réponses.
On n'honore jamais que les gens qui sont tristes, parce que leurs larmes ne sont pas dissoutes par le souvenir de leur fin. Les larmes demeurent des larmes, ce qui fait mal le fait pour toujours. Mais un astre qui ne brille plus, n'est donc plus un astre mais un trou noir qui dévore tout sur son passage.
Quel était ton visage avant que celui-ci ne devienne celui d'une bête que nul ne pourrait voir ? Pourtant je te vois, cachée, épiant, comme si tu t'imprégnais en moi pour parasiter mon âme. Tu m'insuffles ta vie en images et en sons, et pourtant je ne me souviens même plus de ton nom.
On ne parle plus de toi depuis longtemps, mais tu es toujours partout. Tu es le froid ardent de la culpabilité dans nos os, la solitude de nos cœurs décharnés dévorés par tes sourires évanouis, le deuil que nul n'a jamais fait. Tu habites nos joies comme un rapace guette encore ses proies, jeunes et innocentes, ignorantes du destin qui les attend quand l'isolement les laissera à la merci de tes serres.
Tu es celle dont je ne me souviens pas mais que je connais dans tout ce qu'elle n'était pas. Tout le monde a oublié le bien que tu as fait, pour ne plus faire de toi qu'angoisses et ténèbres.
Je ne pourrais dire que je t'aime, parce que je ne sais plus qui tu es. Tu as été importante pour moi, tu l'es toujours, mais je ne te vois plus que comme l'ombre que tu es devenue dans ses yeux, que dans le fantôme qui enfonce ses ongles dans sa chair pour le traîner avec lui. Tu es cachée à plusieurs recoins de la maison pour l'éternité, et après ta disparition, plus personne n'a parlé de tes étoiles, et tes soleils, et tes rires, et de comment on disait que tu étais une des existences les plus charmante que l'on puisse imaginer, parce qu'on ne parlait plus.
Ce qui existe et n'a pas de nom, ce qui existe mais est sans qu'on l'aborde, ne peut devenir autre chose qu'une malédiction. C'est par lâcheté que je n'ose donner ton nom, et que je participe à te condamner à l'oubli entraîné par ma mémoire faillible, précipitant un jour où je ne serais même plus capable d'exorciser ce que ta présence est devenue dans nos vies. Tu n'es plus que culpabilité et chaîne à mon corps, la page qui n'a jamais été adressée et donc tournée. Et quand j'appelle ton échos dans le noir, rien ni personne ne répond jamais.
Ton nom est devenu l'hiver éternel nous habitant, un espace dans nos cœurs où plus rien ne pousse.
White Lilac
« Tu me demandes pourquoi je tue Alexandre ? Veux-tu donc que je m'empoisonne, ou que je saute dans l'Arno ? Veux-tu que je sois un spectre, et qu'en frappant sur ce squelette... il n'en sorte aucun son ? Si je suis l'ombre de moi-même, veux-tu donc que je rompe le seul fil qui rattache aujourd'hui mon cœur à quelques fibres de mon cœur d'autrefois ? Songes-tu que ce meurtre, c'est tout ce qui me reste de ma vertu ? »
Tu es la création et la mort de mon âme, et c'est par amour pour qui m'a créée et élevée que je sacrifies ce qui pourrait être et ne sera pas. Tes mots et ton regard sont les arbitres de la vie que je mène, ma prison éternelle depuis que mon image est morte dans tes yeux de par mon crime. M'as tu remerciée pour t'avoir sauvé, ou t'avoir ouvert les yeux sur l'abysse qui sommeillait dans l'être de ta seule et chère fille unique ? Qui vois-tu en moi ? Parfois je me demande ce que tu souhaiterais, ce que je devrais faire et être, puisqu'au fond tes mots n'ont jamais été qu'un souhait pour que je rentres dans les rangs et ne te cause pas d'ennuis.
J'ai tout fait pour ne jamais t'inquiéter ou te fâcher. J'ai assassiné rêves et désirs, opportunités et risques, je n'ai été qu'un fantôme de mon être, et même loin de ta maison je demeure prisonnière de tes barreaux. Tu es l'homme que j'aime le plus et mon bourreau, le père que je voudrais rendre fier, mais que je ne pourrai ultimement satisfaire. Je ne suis pas une fille parfaite, papa pardonne moi.
Papa, j'aimerais être la meilleure, ne cultiver qu'innocence et érudition, à la maison ne te dire que ce que tu aimerais entendre dans jamais mentir pour que tu souries sans que j'ai en moi tant de ronces à me lacérer la gorge. J'aimerais ne rien te cacher, et que la vérité ne puisse jamais rien briser entre nous.
Papa, je n'ai jamais oublié maman. Je ne parle pas de maman maintenant, mais de celle qui t'a poussé dans les abysses dans Magdalen t'a extrait. Papa, je pense à elle parfois, mais je sais que je n'ai jamais pu t'en parler, et que je ne pourrai probablement jamais le faire de peur de creuser en toi le précipice que son absence a causé. Quel genre de douleur serait-ce de perdre la personne que l'on aime le plus au monde ? Papa, quand j'ai crû que cet homme t'avait blessé et peut-être tué, j'étais terrorisée. Que ferais-je sans ma boussole, sans personne pour me dire quoi faire, sans ta présence à mes côtés ? Papa, je ne sais pas ce que j'ai fait, mais j'ai tué un homme.
J'étais si jalouse du fait de ne plus être le centre de ton monde, que je ne sois un instant plus que ce qui te restait de la femme que tu avais autrement aimée, de ne plus être ta petite fille chérie quand tes yeux n'en avaient plus que pour cette inconnue. Je ne suis pas celle que tu aurais voulu que je sois, je suis encore immature, si portée par les sentiments, aucune chaîne pour les restreindre ne m'a jamais absoute de leur terrible influence qui finit toujours par te blesser. Je suis désolée d'avoir été jalouse alors que tu retrouvais le bonheur.
Papa, je suis désolée de ne pas être allée dans une bonne école parce que j'ai de la magie. Tu m'as racontée cette histoire sur de prétendus ancêtres, mais j'ignore ce que tu en penses véritablement. Je crains de te mettre en danger, je culpabilise de te laisser le poids d'un tel secret à toi qui aurait voulu dire à tes ami-e-s que j'étais allée dans une université prestigieuse comme tu aurais voulu. Je t'ai mentit aussi, parce que Poudlard n'est en rien prestigieuse. C'est un taudis, un zoo où les prédateurs se tournent autour et se dévorent entre eux, sang et bave aux babines, une cour de lions affamés où il ne s'agit toujours finalement que des plus forts et des plus malins sortant leur épingle du jeu. Je déteste ces gens, je déteste ces jeux de pouvoir, je déteste devoir survivre, je déteste prendre part à ça d'une manière ou d'une autre. Cette école est la risée du monde magique, et à raison. Les professeurs changent tout le temps, tout est dans la main d'une despote au Ministère et de grandes familles richissimes aux connexions tentaculaires, tandis que l'on prétend que Madame Armadill seulement contrôle quoi que ce soit. Ce n'est pas ici que je veux étudier, mais venant de cette école, aucune autre ne voudra de moi qu'importe mon dossier, je le crains.
Je m'excuse, de ne pas faire toujours honneur à ton image. J'aimerais rester une ombre, ou ne briller que des plus belles façons, mais préfère les nébuleuses aux éclats inconstants, et mon existence stagne dans la médiocrité d'une identité qui ne peut éclore. Je rêve de choses, mais l’inaccessible me laisse abandonner. Je ne suis pas une battante, papa, et j'ignore quand je me prendrai vraiment en main.
Papa, je ne peux même pas te dire qui j'aime. J'ai peur de tes regards, mais j'ai aussi peur du mien. Je sais où va mon cœur, mais je ne peux le laisser aller s'il y a moyen que ça veuille dire te décevoir. Je préfère périr de chagrin que te décevoir.
J'ai tellement mentit, tellement joué de rôles, tellement mis de masques, que je ne sais plus qui je suis. Parfois, j'ignore même si je suis la fille que tu penses que je semble être... Qui suis-je ? La réponse m'échappe, et elle échappe un peu à tout le monde en général. Je ne sais pas si je dois poursuivre la réponse si je peux te perdre en chemin. J'ai peur que ma personne ait en réalité disparue, de n'être plus qu'un amas d'identités partielles, que ma vertu soit morte le jour où ma magie a frappé cet homme. Suis-je une bonne personne ? Je préfère juste ne pas t’inquiéter. Papa, je serai une gentille fille, si c'est ce que tu veux, je resterai ta gentille fille...
Tu es la création et la mort de mon âme, et c'est par amour pour qui m'a créée et élevée que je sacrifies ce qui pourrait être et ne sera pas. Tes mots et ton regard sont les arbitres de la vie que je mène, ma prison éternelle depuis que mon image est morte dans tes yeux de par mon crime. M'as tu remerciée pour t'avoir sauvé, ou t'avoir ouvert les yeux sur l'abysse qui sommeillait dans l'être de ta seule et chère fille unique ? Qui vois-tu en moi ? Parfois je me demande ce que tu souhaiterais, ce que je devrais faire et être, puisqu'au fond tes mots n'ont jamais été qu'un souhait pour que je rentres dans les rangs et ne te cause pas d'ennuis.
J'ai tout fait pour ne jamais t'inquiéter ou te fâcher. J'ai assassiné rêves et désirs, opportunités et risques, je n'ai été qu'un fantôme de mon être, et même loin de ta maison je demeure prisonnière de tes barreaux. Tu es l'homme que j'aime le plus et mon bourreau, le père que je voudrais rendre fier, mais que je ne pourrai ultimement satisfaire. Je ne suis pas une fille parfaite, papa pardonne moi.
Papa, j'aimerais être la meilleure, ne cultiver qu'innocence et érudition, à la maison ne te dire que ce que tu aimerais entendre dans jamais mentir pour que tu souries sans que j'ai en moi tant de ronces à me lacérer la gorge. J'aimerais ne rien te cacher, et que la vérité ne puisse jamais rien briser entre nous.
Papa, je n'ai jamais oublié maman. Je ne parle pas de maman maintenant, mais de celle qui t'a poussé dans les abysses dans Magdalen t'a extrait. Papa, je pense à elle parfois, mais je sais que je n'ai jamais pu t'en parler, et que je ne pourrai probablement jamais le faire de peur de creuser en toi le précipice que son absence a causé. Quel genre de douleur serait-ce de perdre la personne que l'on aime le plus au monde ? Papa, quand j'ai crû que cet homme t'avait blessé et peut-être tué, j'étais terrorisée. Que ferais-je sans ma boussole, sans personne pour me dire quoi faire, sans ta présence à mes côtés ? Papa, je ne sais pas ce que j'ai fait, mais j'ai tué un homme.
J'étais si jalouse du fait de ne plus être le centre de ton monde, que je ne sois un instant plus que ce qui te restait de la femme que tu avais autrement aimée, de ne plus être ta petite fille chérie quand tes yeux n'en avaient plus que pour cette inconnue. Je ne suis pas celle que tu aurais voulu que je sois, je suis encore immature, si portée par les sentiments, aucune chaîne pour les restreindre ne m'a jamais absoute de leur terrible influence qui finit toujours par te blesser. Je suis désolée d'avoir été jalouse alors que tu retrouvais le bonheur.
Papa, je suis désolée de ne pas être allée dans une bonne école parce que j'ai de la magie. Tu m'as racontée cette histoire sur de prétendus ancêtres, mais j'ignore ce que tu en penses véritablement. Je crains de te mettre en danger, je culpabilise de te laisser le poids d'un tel secret à toi qui aurait voulu dire à tes ami-e-s que j'étais allée dans une université prestigieuse comme tu aurais voulu. Je t'ai mentit aussi, parce que Poudlard n'est en rien prestigieuse. C'est un taudis, un zoo où les prédateurs se tournent autour et se dévorent entre eux, sang et bave aux babines, une cour de lions affamés où il ne s'agit toujours finalement que des plus forts et des plus malins sortant leur épingle du jeu. Je déteste ces gens, je déteste ces jeux de pouvoir, je déteste devoir survivre, je déteste prendre part à ça d'une manière ou d'une autre. Cette école est la risée du monde magique, et à raison. Les professeurs changent tout le temps, tout est dans la main d'une despote au Ministère et de grandes familles richissimes aux connexions tentaculaires, tandis que l'on prétend que Madame Armadill seulement contrôle quoi que ce soit. Ce n'est pas ici que je veux étudier, mais venant de cette école, aucune autre ne voudra de moi qu'importe mon dossier, je le crains.
Je m'excuse, de ne pas faire toujours honneur à ton image. J'aimerais rester une ombre, ou ne briller que des plus belles façons, mais préfère les nébuleuses aux éclats inconstants, et mon existence stagne dans la médiocrité d'une identité qui ne peut éclore. Je rêve de choses, mais l’inaccessible me laisse abandonner. Je ne suis pas une battante, papa, et j'ignore quand je me prendrai vraiment en main.
Papa, je ne peux même pas te dire qui j'aime. J'ai peur de tes regards, mais j'ai aussi peur du mien. Je sais où va mon cœur, mais je ne peux le laisser aller s'il y a moyen que ça veuille dire te décevoir. Je préfère périr de chagrin que te décevoir.
J'ai tellement mentit, tellement joué de rôles, tellement mis de masques, que je ne sais plus qui je suis. Parfois, j'ignore même si je suis la fille que tu penses que je semble être... Qui suis-je ? La réponse m'échappe, et elle échappe un peu à tout le monde en général. Je ne sais pas si je dois poursuivre la réponse si je peux te perdre en chemin. J'ai peur que ma personne ait en réalité disparue, de n'être plus qu'un amas d'identités partielles, que ma vertu soit morte le jour où ma magie a frappé cet homme. Suis-je une bonne personne ? Je préfère juste ne pas t’inquiéter. Papa, je serai une gentille fille, si c'est ce que tu veux, je resterai ta gentille fille...
Lavender
« So full of artless jealousy is guilt,
It spills itself in fearing to be spilt. »
Du sentiment de jalousie, l'on peut faire naître tant de choses. Combien d’œuvres artistiques sont le fruit du péché d'envie dans ses pires attraits pourrissant nos entrailles ? Combien de tirades, combien d'odes teintées de ce sentiment ? Tu étais dans ma vie le spectre de nouveaux conflits, la lumière perçant les ténèbres pour me voler ce que j'avais et bouleverser ce que je connaissais. Tu es la fleur de lavande de mon jardin.
Je m'étais faîtes aux jours fades, à un monde où il n'y avait que lui et moi, ou j'étais sa fille qui le soutenait, et la prunelle de ses yeux. Nous étions partis de Chengdu pour Londres dans l'optique de fuir le spectre de ma défunte mère une bonne fois pour toute, mais celui-ci jamais ne s'est évanouit dans le coin de nos cœurs. Et toi, toi, tu es arrivée alors que cette nouvelle vie se faisait autour de nous, avec tes belles robes, tes infinies boucles blondes, et tes yeux brillants comme s'il y avait en eux la magie que déjà j'essayais avec peine d'étouffer. Tu avais un accent londonien poussé à son paroxysme, les manières d'une bourgeoise en portant des bagues en toc, et tant de franchise et d’exubérance que tu défiais tout ce qu'avait été notre monde. Mentir ici, c'était comme respirer. Mon père mentait, je mentais, mais pas toi. Nous nous fondions dans la foule, nous ne cherchions pas l'attention, mais tu étais obsédée par les projecteurs. Papa préférait fréquenter d'autres personnes discrètes, d'autres érudits qui s'enfermaient dans les bibliothèques et les salles sombres pour étudier des documents obscures avec une lampe de chevet... Tu n'étais rien de ce qu'il était, mais c'est toi qu'il avait choisit.
Quand tu es arrivée, je n'étais plus le monde de mon père, plus son soutien, et je ne savais comment à nouveau exister à ses yeux sans comprendre simplement que ma place n'avait pas changé, tu avais juste pris un espace libre dans son coeur que nulle autre ne pouvait compléter. Tu étais une érudite d'un autre genre, le genre pétillant et bruyant, aux manières charmantes et à la confiance en soi désarmante, tu exultait d'une puissance et d'un charisme qui te donnaient des airs hautains qui ne l'étaient pourtant pas. Tu m'as vue comme ta fille dès le premier jour, tu ne t'es jamais découragée de mes fuites, tu as attendu. Tu as attendu que je comprenne, tu as su comprendre qui j'étais et mes sentiments de petite fille, et tu as laissé ma jalousie s'éteindre par ta tendresse.
Maman, je suis pourtant toujours jalouse. Je ne suis plus jalouse que tu voles l'attention de papa, simplement de ne pouvoir rivaliser avec qui tu es. Tu existes de la manière la plus resplendissante possible quand je n'ose briller. Je ne suis qu'un personnage, maman, et j'ai peur d'exister.
C'est toi qui a compris en premier que je n'étais pas comme vous, et tu voulais bien faire en parlant de mes visions. Mais moi j'avais peur. Je ne voulais pas comprendre, mais je voulais vous faire plaisir à papa et toi. Je voulais votre validation et être une bonne fille, mais je ne comprenais pas ce que je voyais la plupart du temps, et je craignais chaque surface liquide qui pourraient me happer de force dans leur centre pour m’assaillir de choses que je ne pourrai saisir.
Le savoir, tout savoir du monde et des gens, c'est la clé pour comprendre des visions, maman. Si tu te fonds dans le costume des gens, que tu enfiles leur peau, tu pourras donner du sens à des choses que ta propre personne ne peut comprendre. Je sais tant de choses, j'ai appris tant de choses, et j'ai absorbé des âmes à force d'observations et de discussions en oubliant que je voulais exister. Je ne sais plus si je vois le monde, si je vois les autres, ou si je peux me voir moi.
Je n'ai pas su ce jour-là que j'entrevoyais la mort d'une personne que je croiserai moi-même. C'était peut-être la tragédie d'une autre. Je faisais beaucoup de tentatives de lectures inventées pour tes ami-e-s, les ami-e-s de papas, et des ami-e-s d'ami-e-s d'ami-e-s qui pensaient seulement que je pourrai leur dire quoi que ce soit de vrai. Je me sentais comme une arnaqueuse, parce qu'aujourd'hui encore, je ne sais quand seront les prochaines visions. Elles viennent quand elles veulent, je ne peux les provoquer, je ne sais les appeler quand on me demande d'en avoir. Ce sont elles qui me possèdent et se donnent un sens en se parant de tous mes costumes, plutôt que moi qui les invoque et les interprète selon mon avis. Je ne suis pas. J'ai tant cherché à comprendre le monde et les gens sans apprendre à me connaître ou me faire une identité qu'il ne me semble pas exister, pas être celle qui voit et entend. C'est comme si j'étais une spectatrice perpétuelle de mon propre chemin, pendant que tu es le soleil, si sûre de toi, si unique.
Je ne suis guère qu'un appareil à copies, maman, et je suis jalouse de ne pas pouvoir devenir comme toi, de ne pas pouvoir être libre.
It spills itself in fearing to be spilt. »
Du sentiment de jalousie, l'on peut faire naître tant de choses. Combien d’œuvres artistiques sont le fruit du péché d'envie dans ses pires attraits pourrissant nos entrailles ? Combien de tirades, combien d'odes teintées de ce sentiment ? Tu étais dans ma vie le spectre de nouveaux conflits, la lumière perçant les ténèbres pour me voler ce que j'avais et bouleverser ce que je connaissais. Tu es la fleur de lavande de mon jardin.
Je m'étais faîtes aux jours fades, à un monde où il n'y avait que lui et moi, ou j'étais sa fille qui le soutenait, et la prunelle de ses yeux. Nous étions partis de Chengdu pour Londres dans l'optique de fuir le spectre de ma défunte mère une bonne fois pour toute, mais celui-ci jamais ne s'est évanouit dans le coin de nos cœurs. Et toi, toi, tu es arrivée alors que cette nouvelle vie se faisait autour de nous, avec tes belles robes, tes infinies boucles blondes, et tes yeux brillants comme s'il y avait en eux la magie que déjà j'essayais avec peine d'étouffer. Tu avais un accent londonien poussé à son paroxysme, les manières d'une bourgeoise en portant des bagues en toc, et tant de franchise et d’exubérance que tu défiais tout ce qu'avait été notre monde. Mentir ici, c'était comme respirer. Mon père mentait, je mentais, mais pas toi. Nous nous fondions dans la foule, nous ne cherchions pas l'attention, mais tu étais obsédée par les projecteurs. Papa préférait fréquenter d'autres personnes discrètes, d'autres érudits qui s'enfermaient dans les bibliothèques et les salles sombres pour étudier des documents obscures avec une lampe de chevet... Tu n'étais rien de ce qu'il était, mais c'est toi qu'il avait choisit.
Quand tu es arrivée, je n'étais plus le monde de mon père, plus son soutien, et je ne savais comment à nouveau exister à ses yeux sans comprendre simplement que ma place n'avait pas changé, tu avais juste pris un espace libre dans son coeur que nulle autre ne pouvait compléter. Tu étais une érudite d'un autre genre, le genre pétillant et bruyant, aux manières charmantes et à la confiance en soi désarmante, tu exultait d'une puissance et d'un charisme qui te donnaient des airs hautains qui ne l'étaient pourtant pas. Tu m'as vue comme ta fille dès le premier jour, tu ne t'es jamais découragée de mes fuites, tu as attendu. Tu as attendu que je comprenne, tu as su comprendre qui j'étais et mes sentiments de petite fille, et tu as laissé ma jalousie s'éteindre par ta tendresse.
Maman, je suis pourtant toujours jalouse. Je ne suis plus jalouse que tu voles l'attention de papa, simplement de ne pouvoir rivaliser avec qui tu es. Tu existes de la manière la plus resplendissante possible quand je n'ose briller. Je ne suis qu'un personnage, maman, et j'ai peur d'exister.
C'est toi qui a compris en premier que je n'étais pas comme vous, et tu voulais bien faire en parlant de mes visions. Mais moi j'avais peur. Je ne voulais pas comprendre, mais je voulais vous faire plaisir à papa et toi. Je voulais votre validation et être une bonne fille, mais je ne comprenais pas ce que je voyais la plupart du temps, et je craignais chaque surface liquide qui pourraient me happer de force dans leur centre pour m’assaillir de choses que je ne pourrai saisir.
Le savoir, tout savoir du monde et des gens, c'est la clé pour comprendre des visions, maman. Si tu te fonds dans le costume des gens, que tu enfiles leur peau, tu pourras donner du sens à des choses que ta propre personne ne peut comprendre. Je sais tant de choses, j'ai appris tant de choses, et j'ai absorbé des âmes à force d'observations et de discussions en oubliant que je voulais exister. Je ne sais plus si je vois le monde, si je vois les autres, ou si je peux me voir moi.
Je n'ai pas su ce jour-là que j'entrevoyais la mort d'une personne que je croiserai moi-même. C'était peut-être la tragédie d'une autre. Je faisais beaucoup de tentatives de lectures inventées pour tes ami-e-s, les ami-e-s de papas, et des ami-e-s d'ami-e-s d'ami-e-s qui pensaient seulement que je pourrai leur dire quoi que ce soit de vrai. Je me sentais comme une arnaqueuse, parce qu'aujourd'hui encore, je ne sais quand seront les prochaines visions. Elles viennent quand elles veulent, je ne peux les provoquer, je ne sais les appeler quand on me demande d'en avoir. Ce sont elles qui me possèdent et se donnent un sens en se parant de tous mes costumes, plutôt que moi qui les invoque et les interprète selon mon avis. Je ne suis pas. J'ai tant cherché à comprendre le monde et les gens sans apprendre à me connaître ou me faire une identité qu'il ne me semble pas exister, pas être celle qui voit et entend. C'est comme si j'étais une spectatrice perpétuelle de mon propre chemin, pendant que tu es le soleil, si sûre de toi, si unique.
Je ne suis guère qu'un appareil à copies, maman, et je suis jalouse de ne pas pouvoir devenir comme toi, de ne pas pouvoir être libre.
Yellow Rose
« Doubt thou the stars are fire;
Doubt that the sun doth move;
Doubt truth to be a liar;
But never doubt I love. »
Ma rose, tu es aussi une fleur de jalousie. L'envie naît de ce que l'on ne possède et ne peut posséder. Tu es une fleur libre, la plus belle de toutes, au centre du jardin, secret caché parmi d'autres. Je pourrais tenter de t'étouffer que tu ne ferais que devenir plus grande pour rappeler de tes vives couleurs ce qui sera à jamais une défaite et de l'inachevé.
Ma rose, je ne peux te révéler au monde. Je peux t'entretenir, et contempler de loin tes pétales pendant que d'autres t'effeuille. Je me dis que ce n'est pas grave que je ne périrai pas de ce genre de choses, parce qu'il y a eu d'autres roses de ta couleur, et qu'elles sont là quelques part inoubliables, comme l'on n'oublie jamais ses premiers amours d'enfant.
Je me suis résolue à ce que nos chemins ne se croisent jamais de cette façon. Je ne désire pas d'autres que toi, et je mens en écrivant que ça ne me dérange pas ainsi. Mais la restriction est quelque chose que je connais bien, je sais me conformer, je sais refuser ce que je veux, et je sais agir comme si je ne le souhaitais pas.
Je crève de jalousie de voir tant de monde trouver leurs chemins, faire éclore leurs propres roses ensembles, avec l'idée que ça ne pourra être mon cas. Même si, ma rose, tu voulais bien de moi, te garderai-je dans mon jardin quand tu deviendras rouge passion, et que la lâcheté me poussera à t'arracher par tes racines par peur du regard de mes parents ?
Je peux toujours rester là où je suis, là où la sécurité assure mes arrières parce que nul ne sait et nul ne voit ce qu'il y a dans la serre de mon âme, qui s'y trouve ou ne s'y trouve pas, et sous quels noms et quelles formes. Je peux prétendre que tu existes des visions ou des âmes des autres que j'ai analysé et intériorisé comme un personnage de théâtre à rejouer, parce que personne ne saura la vérité sur ce secret là.
Je dirai que j'aime d'autres fleurs si le vent me porte à le faire, et tu resteras, ma rose, mon secret le plus précieux.
Doubt that the sun doth move;
Doubt truth to be a liar;
But never doubt I love. »
Ma rose, tu es aussi une fleur de jalousie. L'envie naît de ce que l'on ne possède et ne peut posséder. Tu es une fleur libre, la plus belle de toutes, au centre du jardin, secret caché parmi d'autres. Je pourrais tenter de t'étouffer que tu ne ferais que devenir plus grande pour rappeler de tes vives couleurs ce qui sera à jamais une défaite et de l'inachevé.
Ma rose, je ne peux te révéler au monde. Je peux t'entretenir, et contempler de loin tes pétales pendant que d'autres t'effeuille. Je me dis que ce n'est pas grave que je ne périrai pas de ce genre de choses, parce qu'il y a eu d'autres roses de ta couleur, et qu'elles sont là quelques part inoubliables, comme l'on n'oublie jamais ses premiers amours d'enfant.
Je me suis résolue à ce que nos chemins ne se croisent jamais de cette façon. Je ne désire pas d'autres que toi, et je mens en écrivant que ça ne me dérange pas ainsi. Mais la restriction est quelque chose que je connais bien, je sais me conformer, je sais refuser ce que je veux, et je sais agir comme si je ne le souhaitais pas.
Je crève de jalousie de voir tant de monde trouver leurs chemins, faire éclore leurs propres roses ensembles, avec l'idée que ça ne pourra être mon cas. Même si, ma rose, tu voulais bien de moi, te garderai-je dans mon jardin quand tu deviendras rouge passion, et que la lâcheté me poussera à t'arracher par tes racines par peur du regard de mes parents ?
Je peux toujours rester là où je suis, là où la sécurité assure mes arrières parce que nul ne sait et nul ne voit ce qu'il y a dans la serre de mon âme, qui s'y trouve ou ne s'y trouve pas, et sous quels noms et quelles formes. Je peux prétendre que tu existes des visions ou des âmes des autres que j'ai analysé et intériorisé comme un personnage de théâtre à rejouer, parce que personne ne saura la vérité sur ce secret là.
Je dirai que j'aime d'autres fleurs si le vent me porte à le faire, et tu resteras, ma rose, mon secret le plus précieux.
Dahlia
« Why, look you now how unworthy a thing you make of me: you would play upon me. You would seem to know my stops, you would pluck out the heart of my mystery, you would sound me from my lowest note to my compass. And there is much music, excellent voice, in this little organ. Yet cannot you make it speak. 'Sblood, do you think I am easier to be played on than a pipe ? Call me what instrument you will, though you can fret me, you cannot play upon me. »
Mon dahlia, il est triste de t'écrire que je ne te connais pas, ou que par morceaux. Tu es quelques part dans cette serre, et je ne peux ni te voir ni te prendre dans mes bras. Je ne peux t'analyser, je ne peux t'appeler, et il n'y a de nom pour t'appeler à la fois traitresse et reconnaissance. J'aimerais te connaître, t'apercevoir, pouvoir t'absorber après t'avoir étudié comme une leçon dans un livre, et te planter parmi d'autres dans un jardin.
En suis-je à te détester ou à t'aimer ? Je l'ignore. Je ne veux pas que tu te manifestes alors que je te connais si peu... Je crains ton éclosion chaque jour, comme je crains que tu me tires de force de la stabilité d'une vie qui ne l'est plus. A force de mentir et de remettre les choses importantes à plus tard, on s'éloigne inévitablement des gens qui comptent pour nous, et parce que je te refuse, c'est pas force que tu devras faire face quand finalement la fissure mènera à l'implosion.
J'ai toujours été effrayée à l'idée de grandir, parce qu'une adulte doit tout comprendre, et je ne vois que ce que j'ignore avant ce que je sais déjà. Ce qui est ignoré, ce qui es incompris est une faille et un défaut auquel remédier... Je suis déjà une adulte mais je ne veux pas l'être. Est-ce si difficile de demander plus de temps pour demeurer une enfant avant d'être précipitée dans tant de choses compliquées sans avoir absorbé le monde ? Sans t'avoir absorbée toi ?
Je crains ton reflet, que crains quand tu résonnes dans mon coeur, je crains tes pétales enflammées et ce qu'elles me poussent à faire. Je sais que tu m'emmèneras vers la maturité et que tu es ma propre réalisation, mais je ne peux encore t'accepter.
Dahlia, un jour, serons-nous capables de coexister ?
Mon dahlia, il est triste de t'écrire que je ne te connais pas, ou que par morceaux. Tu es quelques part dans cette serre, et je ne peux ni te voir ni te prendre dans mes bras. Je ne peux t'analyser, je ne peux t'appeler, et il n'y a de nom pour t'appeler à la fois traitresse et reconnaissance. J'aimerais te connaître, t'apercevoir, pouvoir t'absorber après t'avoir étudié comme une leçon dans un livre, et te planter parmi d'autres dans un jardin.
En suis-je à te détester ou à t'aimer ? Je l'ignore. Je ne veux pas que tu te manifestes alors que je te connais si peu... Je crains ton éclosion chaque jour, comme je crains que tu me tires de force de la stabilité d'une vie qui ne l'est plus. A force de mentir et de remettre les choses importantes à plus tard, on s'éloigne inévitablement des gens qui comptent pour nous, et parce que je te refuse, c'est pas force que tu devras faire face quand finalement la fissure mènera à l'implosion.
J'ai toujours été effrayée à l'idée de grandir, parce qu'une adulte doit tout comprendre, et je ne vois que ce que j'ignore avant ce que je sais déjà. Ce qui est ignoré, ce qui es incompris est une faille et un défaut auquel remédier... Je suis déjà une adulte mais je ne veux pas l'être. Est-ce si difficile de demander plus de temps pour demeurer une enfant avant d'être précipitée dans tant de choses compliquées sans avoir absorbé le monde ? Sans t'avoir absorbée toi ?
Je crains ton reflet, que crains quand tu résonnes dans mon coeur, je crains tes pétales enflammées et ce qu'elles me poussent à faire. Je sais que tu m'emmèneras vers la maturité et que tu es ma propre réalisation, mais je ne peux encore t'accepter.
Dahlia, un jour, serons-nous capables de coexister ?
Mer 19 Avr - 12:33
Anthéa Nevrakis
grown & accomplished
Revelio
⊰ Âge : 24 ans le 31 décembre
⊰ Année : 7ème
⊰ Aparecium :
⊰ Faceclaim : Thylane Blondeau
⊰ Autres visages : Lisbeth Evans - Jamie Coleman
⊰ Date d'inscription : 09/01/2023
⊰ Traces de pas : 311
Nox
Lumos
Mon dieu quel beauté **
J'adore ce que j'au lu jusque là omg **
Hâte de voir la suite !!!! Bon courage pour la fin de rédaction
J'adore ce que j'au lu jusque là omg **
Hâte de voir la suite !!!! Bon courage pour la fin de rédaction
Mer 19 Avr - 13:16
Akira Sano
grown & accomplished
Revelio
⊰ Âge : 24 ans | 24 mai 1998 | Gémeaux
⊰ Année : 7ème année
⊰ Aparecium :
Baguette : Bois de pin japonais, épine de monstre du fleuve blanc, 31,5 centimètre, Flexible. Fine, sobre et élégante.
Grimoires de Magie avancée en :
+ Sortilèges
+ DCLFM
+ Méthamorphose
+ Potions
Matières étudiées :
+ Metamorphose
+ Sortilège
+ Histoire de la magie
+ DCFM
+ Arithmancie
+ Etude de Rune
+ Potions
+ Astronomie
Inventaire :
+ Félix Felicis
+ Une bague dont la pierre change de couleur offerte par Lawrence
----------------
3615 petite annonce sorcière :
Fanfreluche d'occasion, bon état, dernière génération
Noblaillon agaçant qui ne s'habille qu'en vêtements de luxe, très intelligent pour faire les devoirs de vos enfants à leur place, mais ne se nourrit qu'avec de la nourriture de restaurant. Snob avec une tendance à retourner la situation à son avantage pour devenir le capitaine. Potentiellement destructeur. Remise en main propre. Ne sait pas cuire de pâtes.
----------------
You are the only one i can trust
Meet me at the bottom of the ocean
Where the time is frozen
Where all the universe is open
And we could wear the same crown
We are the gods now
'Cause I love you for infinity
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Where the time is frozen
Where all the universe is open
And we could wear the same crown
We are the gods now
'Cause I love you for infinity
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Try to feel my body, so deaf and blind
In this social overload I'm confined
I'm out of touch
It's harder when it's you
Turn the volume up, can't hear myself say
I'm out of sync with you
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In this social overload I'm confined
I'm out of touch
It's harder when it's you
Turn the volume up, can't hear myself say
I'm out of sync with you
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Baguette : Bois de pin japonais, épine de monstre du fleuve blanc, 31,5 centimètre, Flexible. Fine, sobre et élégante.
Grimoires de Magie avancée en :
+ Sortilèges
+ DCLFM
+ Méthamorphose
+ Potions
Matières étudiées :
+ Metamorphose
+ Sortilège
+ Histoire de la magie
+ DCFM
+ Arithmancie
+ Etude de Rune
+ Potions
+ Astronomie
Inventaire :
+ Félix Felicis
+ Une bague dont la pierre change de couleur offerte par Lawrence
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Expecto Patronum
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3615 petite annonce sorcière :
Fanfreluche d'occasion, bon état, dernière génération
Noblaillon agaçant qui ne s'habille qu'en vêtements de luxe, très intelligent pour faire les devoirs de vos enfants à leur place, mais ne se nourrit qu'avec de la nourriture de restaurant. Snob avec une tendance à retourner la situation à son avantage pour devenir le capitaine. Potentiellement destructeur. Remise en main propre. Ne sait pas cuire de pâtes.
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You are the only one i can trust
⊰ Faceclaim : Hwang Hyunjin
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⊰ Date d'inscription : 02/06/2021
⊰ Traces de pas : 1819
Nox
Lumos
Oh oh oh ! Un sublime QC qui s'annonce
J'adore sa description de personnalité avec les fleurs
Si hâte de la croiser en rp ! Re bienvenue chez toi
J'adore sa description de personnalité avec les fleurs
Si hâte de la croiser en rp ! Re bienvenue chez toi
Mer 19 Avr - 15:40
Invité
Invité
Revelio
Nox
Lumos
Oh mon dieu elle est encore plus belle que je l'imaginais ! C'est une pure merveille ! Dakota sera fier de la compter parmi ses élèves en cours !J'aime déjà beaucoup sa personnalité, en plus c'est une future serdaigle, best maison ever !!!
Au plaisir de te croiser inrp en tout cas
Au plaisir de te croiser inrp en tout cas
Mer 19 Avr - 15:53
Invité
Invité
Revelio
Nox
Lumos
Magnifique! Bon retour parmi nous, j'adore toujours autant ta plume et cette personnalité **
Amuse toi bien avec elle.
Amuse toi bien avec elle.
Mer 19 Avr - 21:18
Sullivan Murphy
pride & ambition
Revelio
⊰ Âge : 22 ans
⊰ Année : 5ème année
⊰ Faceclaim : K. J. Apa
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Nox
Lumos
Re bienvenue
Mer 19 Avr - 22:40
Invité
Invité
Revelio
Nox
Lumos
Omg cette fiche !! Incroyable !!! Quel talent, j’adore Rerere-bienvenue Lapinou
J’adore ce perso trop hâte de lire l’histoire !
J’adore ce perso trop hâte de lire l’histoire !
Jeu 20 Avr - 6:35
Callisto Moon
loyal & just
Revelio
⊰ Âge : 23 ans - 21 juin 2000
⊰ Année : 6eme
⊰ Aparecium :
“ Pity those who don't feel anything at all ”
“ Pity those who don't feel anything at all ”
⊰ Faceclaim : Barbara Palvin
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⊰ Content warning (CW) : fausse couche, légère dépression, anxiété et excès de colère
⊰ Date d'inscription : 01/02/2023
⊰ Traces de pas : 187
Nox
Lumos
Po po po po !
Ce personnage est incroyable ! Je suis fan de ce que j'ai lu, la personnalité avec les fleurs
Re-bienvenue ici !
Ce personnage est incroyable ! Je suis fan de ce que j'ai lu, la personnalité avec les fleurs
Re-bienvenue ici !
Jeu 20 Avr - 9:31
Invité
Invité
Revelio
Nox
Lumos
Merci beaucoup pour vos messages tout le monde
@Akira Sano Il y a toujours moyen de rentabiliser des après-midis de lectures sur le langage des fleurs
@Dakota L. Silvermoon Si ça peut rassurer, Yingyue est une bonne élève qui a l'avantage d'aussi bien se tenir. Ca changera Dakota d'un certain gremlin qu'il a aussi en classe. Elle pourra aussi peut-être échanger avec Dakota autour de son don de voyance, qui sait...
J'ai un peu avancé la rédaction de la partie histoire prolongée, mais je termine pas ce soir, flemme(j'aurais dû, mais ça a pris plus de temps que prévu de chercher des monologues théâtraux qui correspondraient à chaque partie)
@Akira Sano Il y a toujours moyen de rentabiliser des après-midis de lectures sur le langage des fleurs
@Dakota L. Silvermoon Si ça peut rassurer, Yingyue est une bonne élève qui a l'avantage d'aussi bien se tenir. Ca changera Dakota d'un certain gremlin qu'il a aussi en classe. Elle pourra aussi peut-être échanger avec Dakota autour de son don de voyance, qui sait...
J'ai un peu avancé la rédaction de la partie histoire prolongée, mais je termine pas ce soir, flemme
Jeu 20 Avr - 19:13
Maître du Destin
game master
Revelio
⊰ Faceclaim : une entité n'a pas de visage.
⊰ Autres visages : aussi wilhemina staghart et sophia armadill.
⊰ Date d'inscription : 02/04/2021
⊰ Traces de pas : 3736
Nox
Lumos
FELICITATIONS !
Tu es validéééééé, oh yeah.
Petit mot de la direction.
Je n'ai pas trouvé ça long =°
La lecture était fluide et le personnage est super intéressant. J'adore !
Amuses toi bien avec cette nouvelle bouille ^^
La lecture était fluide et le personnage est super intéressant. J'adore !
Amuses toi bien avec cette nouvelle bouille ^^
Et maintenant, que faire ?
Maintenant que t'es admis•e à Poudlard, il faut déjà commencer par te renseigner sur comment gagner des gallions, des des points de maison et de club.
Il va falloir aussi que tu t'occupes de ta chambrée : un espace personnel où tu pourras afficher ton moodboard ainsi que tes relations. D'ailleurs, en parlant de relations, si tu veux créer un prélien ou un scénario, fais-toi plaisir. N'hésites pas à regarder si des cours sont disponibles. C'est bien beau de flâner mais il faut parfois travailler. Par contre, entre deux cours, tu peux t'en aller explorer le château et en déceler ses mystères en demandant une quête. Or, si t'es plutôt à te la couler douce, regarde s'il n'y a pas un évènement en cours.
Et une dernière fois, on te l'a déjà dit mais on te le répète : le staff est vraiment là pour toi et pour t'écouter, donc si tu as la moindre question ou le moindre problème, il sera là pour te soutenir, te guider et te conseiller.
Il va falloir aussi que tu t'occupes de ta chambrée : un espace personnel où tu pourras afficher ton moodboard ainsi que tes relations. D'ailleurs, en parlant de relations, si tu veux créer un prélien ou un scénario, fais-toi plaisir. N'hésites pas à regarder si des cours sont disponibles. C'est bien beau de flâner mais il faut parfois travailler. Par contre, entre deux cours, tu peux t'en aller explorer le château et en déceler ses mystères en demandant une quête. Or, si t'es plutôt à te la couler douce, regarde s'il n'y a pas un évènement en cours.
Et une dernière fois, on te l'a déjà dit mais on te le répète : le staff est vraiment là pour toi et pour t'écouter, donc si tu as la moindre question ou le moindre problème, il sera là pour te soutenir, te guider et te conseiller.
Dim 23 Avr - 11:13
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