⊰ printemps 2023

Je suis Lachlann Coleman, je suis le cadet d’une famille de sang-pur. Mon père a longtemps été Médicomage à l’hôpital de Sainte-Mangouste. Beaucoup se souviennent encore de Percy Coleman. Le jeune médecin a rencontré Ashling, une magizoologiste qui étudiait des animaux et s’était faite piquée par un animal. Je n’ai jamais su la vérité, car l’animal changeait en permanence. C’est même passé par le billywig pourtant, cette histoire n’a jamais parlé de lévitation.

Il se sont donc rencontré à l’hôpital où mon père soigna ma mère. Puis elle revint régulièrement, puisqu’elle semblait assez maladroite avec les animaux. Mon père la soupçonnait déjà de faire ça pour le voir. Si bien qu’un jour il lui proposa d’aller boire un verre dans un bar pour Sorciers dans Londres. Ce qu’elle accepta. C’est ainsi qu’ils commencèrent à se fréquenter.

Fruit de leur union et de leur amour, Jamie naquit en 1983, je suivis l’année suivante, très exactement le 28 septembre 1984. Ma naissance ainsi que mon enfance a toujours été baigné dans l’amour. J’étais bien éduqué. Mes parents n’ont jamais montré de signe d’hostilité envers tout ceux qui n’étaient pas des sang-purs, ni envers les moldus. J’ai donc appris à être tolérant avec ceux qui n’avaient pas le Sang-purs. Bien entendu, on a appris à respecter les règles magiques qui nous interdisaient de montrer la magie à des moldus.

Pourtant, je devais avoir 9 ou 10 ans lorsque je fis usage de la magie pour la première fois. Si mon aîné avait manifester sa magie lors d’un diner à la maison, ce ne fut pas mon cas et j’eus ma première manifestation en extérieur. Nous approchions de Noël. Je rêvais d’un jouet, je voulais le même que mes camarades de l’école. J’ai alors supplié ma mère, alors que nous faisions des courses dans un centre commercial de me le payer. Elle me le refusa évidemment. Mais j’étais obsédé par son obtention qu’à moment, il est apparu tout simplement dans ma main. Bien sûr Ashling l’a vu et m’a disputé. Elle a également remis le jouet à sa place. Cependant, j’eus la chance que personne ne m’ait vu faire. Ce qui permis à ma mère d’avoir un argument simple lorsqu’elle remis l’objet au vendeur. Malgré les circonstances peu glorieuses, ma mère était fière que ma magie se soit manifestée.

Ce n’est que quelques années plus tard que je fis la première rencontre qui allait changer ma vie. Celle qui allait devenir mon plus bel amour : Demetria. Bien entendu, à cette époque-là, ni elle, ni moi n’imaginions que nous serions marié aujourd’hui. Nous avions beaucoup d’affinités, notamment le fait qu’elle aussi était une sorcière. Bien entendu, à ce moment-là, je ne le savais pas. Mais elle fut la première à parler au jeune garçon renfermé que j’étais. En effet, à l’époque, je ne savais pas comment aborder les gens, tout en gardant un tel secret pour moi. J’ai découvert sa prédilection dans le domaine de la magie, un jour alors que j’allais voir mon père à l’Hôpital. Je l’ai vu, avec sa mère. Dès ce moment, notre amitié s’est renforcée. Aujourd’hui, alors que je vous parle de ma vie, je pense que Demetria ressentait déjà quelque chose pour moi, mais je ne pourrais le confirmer, je n’étais pas doué pour ces choses-là… Je ne le suis toujours pas.

Quelques années plus tard, à l’occasion de la rentrée de ma onzième année scolaire, je rencontrais celle qui deviendrait mon plus grand amour : Ali Carter. Dès que je la vis, je tombais amoureux. Je ne pourrais pas vous l’expliquer plus simplement. Ali était une jeune femme magnifique, blonde, des yeux bleus magnifiques. J’étais comme hypnotisé. Je vous rassure, rien de magique là-dedans. Ali était une moldue. Pourtant, cela ne me dérangea pas. Je me voyais bien faire ma vie avec.

Je mis quelques mois, mais je parvins à l’inviter à sortir. D’abord au cinéma, puis au restaurant. Bien sûr, je ne pouvais lui parler de la magie, elle était moldue. Je vécus dans un rêve durant un peu plus d’un an. Je savais qu’elle souffrait d’une maladie, sa mère me l’avait expliquée. Mais je n’aurais jamais cru que mon rêve s’effondrerait tel un château de cartes. Un jour, alors que j’étais avec Ali, on avait passé un bon après-midi, on avait partagé une glace, j’avais même diné chez elle. Avec l’accord de sa mère, je devais simplement aller chercher mes affaires pour dormir chez elle. Sa mère m’a accompagné pour aller plus vite. Quand nous sommes arrivés chez Ali, elle n’était plus. Elle s’était suicidée. Je fus effondré. Je ne me souviens plus de ce qu’il s’est passé. Je me souviens juste que l’un de mes parents a utilisé un sort d’amnésie sur la mère d’Ali sur ce qu’il s’est passé avec moi.

Mon comportement a changé du tout au tout à partir de ce jour-là. J’avais repoussé tous mes proches qui s’inquiétaient pour moi. J’avais fait ami-ami avec des gamins peu recommandables. Quelques semaines après le décès de la femme que j’aimais plus que tout, j’ai accepté l’offre de ces enfants d’utiliser des produits stupéfiants dans le but d’oublier ma douleur. Ce ne fut que le début de ma descente aux enfers. En effet, durant plusieurs mois, jusqu’à ce que mes parents furent mis au courant, je me suis drogué en tentant d’oublier la mort d’Ali. C’est une femme qui m’aimait plus que tout qui a décidé de me sortir de mon enfer. Demetria, oui, encore elle. Elle est allée demander conseil à mon frère Jamie, qui s’inquiétait gravement pour moi aussi. Tous les deux, ils sont allés voir mes parents. Bien entendu, Ashling et Percy furent en colère. Pourtant, ils ne me blâmèrent pas. Ils cherchèrent un moyen pour moi d’aller mieux et le seul moyen fut de m’envoyer en cure de désintoxication. Bien entendu, l’entrée à Poudlard approchait, mais mes parents se fichaient de ça pour le moment, ma santé était prioritaire. Ainsi au début des vacances d’été, j’entrais en cure de désintoxication. Le but m’aider à décrocher de mes addictions et à avancer sans Ali.

Alors qu’à l’origine, Percy espérait que son fils puisse faire son entrée à l’Université de Poudlard en septembre, je préférais attendre d’être suffisamment sûr d’avoir décroché avant de faire ma rentrée. Finalement, je fis mon entrée à l’École des Sorciers l’année de mes dix-neuf ans. Cependant, je ne regrette pas ce retard. Il m’a permis de ne pas sous l’emprise de substances qui auraient sans doute gâché mon existence au sein du château. Je n’étais pas très causant, plus un grand solitaire, mais j’avais quand même mon cercle d’amis, tout d’abord mon frère, Jamie, même s’il passait énormément de temps avec ma belle-sœur, ce que je comprenais parfaitement. Ensuite, une jeune femme qui avait toujours été là et je m’en rendais de plus en plus compte, Demetria. Malgré sa tenue de Gryffondor, je suis sûr qu’elle aurait pu faire partie de Poufsouffle sans que cela ne soit surprenant tant elle était patiente et loyale avec moi. Je me rendis compte qu’elle était amoureuse de moi le soir de notre premier baiser. Ce fut un peu surprenant, car je ne mis attendais pas. C’est elle qui fit le premier pas. Nous avions passé une bonne partie de notre temps libre ensemble et nous étions dans les jardins du château quand finalement, elle m’avait embrassé. Je fus surpris. Je crois que ce soir-là je l’ai repoussé. Mais elle a patienté, car elle savait que quelque part, je n’étais pas remis d’Ali.

Pourtant, il faut croire que l’amour triomphe toujours. En effet, durant les vacances d’été qui ont précédé ma troisième année, Demetria mettra au monde des jumeaux. Pour ma plus grande fierté. Cependant, je ne me voyais pas être père sans avoir épousé la mère de mes enfants. De plus, j’aimais… j’aime profondément cette femme, donc j’ai fait ma demande peu de temps avant la rentrée scolaire, chose qu’elle accepta. Nous nous mariâmes quelques mois plus tard, en présence de nos deux familles. Jamie étant mon témoin, la sœur de Demetria fut le sien.

Même si bien des évènements que je vécus au sortir de ma cure furent merveilleux, avec ce mariage en point d’orgue, tout ne fut pas rose. Il m’est arrivé de délaisser Demetria durant de longues soirées. De ne pas toujours être présent pour nos enfants. Je les aime profondément, mais je pense qu’il m’a parfois été difficile de le montrer, surtout quand certains évènements me rappelaient Ali. Il m’est même arrivé de me rendre à l’ancienne adresse de Madame Carter sans raison aucune. Rester devant son porche sans bouger. Un jour, je crois que c’est mon père qui m’a retrouvé. Ce jour-là, quelques semaines avant mes ASPIC, j’étais comme souvent devant cette maison. Il est arrivé comme souvent en transplanant. Il a posé sa main sur mon épaule durant quelques minutes jusqu’à ce que je me décide à bouger. Il a toujours été patient avec moi, plus qu’avec mon frère, malgré qu’il ait tout tenté pour lui plaire. J’ai pourtant pris le savon de ma vie. En même temps, il avait raison. J’avais une femme magnifique, deux enfants formidables, une famille qui s’inquiétait pour moi. A quoi bon vivre dans le passé. Ce jour-là, je lui ai fait la promesse que je ne reviendrais plus ici. Ce que j’ai fait.

Quelques mois après avoir mes ASPIC, je trouvais du travail au sein du Ministère. Le Département de la Coopération Internationale m’a embauché. Le travail était intéressant. Je passais mon temps à rencontré des sorciers venant des quatre coins du monde. Japonais, Français, Américains, Camerounais, ou bien Brésiliens. C’était excitant et tellement agréable. Je gravis les échelons doucement au point qu’un jour, lorsqu’on nomma un nouvel Ambassadeur britannique auprès du MACUSA, le Congrès Magique des États-Unis d’Amérique, celui-ci souhaitait m’avoir comme assistant. Au début bien entendu, je ne sus quoi répondre. J’avais ma femme et mes enfants. Je devais donc en discuter avec eux pour me décider. Bien entendu, Demetria accepta et proposa de venir avec nous.

J’emménageai donc avec ma famille dans un nouveau pays, avec de nouvelles lois et surtout avec des termes parfois différents. Mais après quelques semaines d’adaptation, je me sentis parfaitement à l’aise au sein du MACUSA. Je rencontrai d’ailleurs celui qui devint l’un de mes meilleurs amis aujourd’hui. Il travaillait lui en tant que professeur pour Ilvermorny, l’université nord-américaine. Mais passait régulièrement son temps au MACUSA. On a travaillé ensemble régulièrement. Aujourd’hui, il travaille toujours là-bas mais nous discutons régulièrement.

C’est finalement la mort de mes parents qui me fit revenir définitivement. Bien sûr, le mal du pays qui nous frappait ma femme et moi depuis quelques temps était un autre facteur. Demetria étant repartie plusieurs mois avant moi. Le Délégué du Ministère au MACUSA accepta avec beaucoup de bienveillance ma demande de quitter son service pour rentrer en Angleterre. L’enterrement fut un déchirement pour moi. Mais je me souvins de la promesse que j’avais faite à mon père et je renouvelais mon serment de ne plus me laisser absorber par le passé. C’est aussi pour cela que je décidai de quitter le Ministère. Je souhaitais également passer du temps avec mes enfants.

Si une partie de l’héritage allait à Jamie, je ne fus pas en reste et je pus vivre confortablement durant de longues années. J’avais acheté à cet effet une petite maison à Pré-au-Lard. Si l’aspect extérieur ne payait pas de mine, comme toutes les maisons de cette ville en bordure de Poudlard. L’intérieur était, grâce à la magie, de très belle taille et parfaitement décoré. Je pus profiter de mes enfants durant assez de temps.

Puis naturellement, l’envie de reprendre un travail vint et je décidai que cette fois je n’irais pas à des milliers de kilomètres pour travailler. Je finis par décrocher un poste à Poudlard en tant que Professeur de Défense Contre les Forces du Mal. Poste que j’occupe encore actuellement. J’ai également la responsabilité de la Maison Gryffondor. Ce qui constitue un honneur pour moi qui fut élève dans cette Maison. J’espère y faire honneur.