⊰ printemps 2023

⊰ Comment étais-tu lorsque tu étais étudiant•e ? Il n’a jamais été question de faire autre chose que de travailler d’arrache-pied. Une jeune femme cultivée et en mesure d’avoir de la conversation – quand on l’y invitait, bien sûr – c’est ce que les parents d’Astoria souhaitaient la voir devenir. Promise très tôt au cadet de la fratrie Evans, elle devait faire honneur à la famille qu’elle s’apprêtait à rejoindre. Alors, c’est ce qu’elle a fait. Comme beaucoup de jeunes filles de sang pur. Sa curiosité pour le monde qui l’entourait a été salvatrice, heureusement pour elle. Volontairement entourée d’élèves pour la plupart aussi studieux qu’elle, Astoria s’est vue accompagnée et tirée vers le haut, ne s’accordant que très peu de temps pour les distractions.

⊰ Quelles notes as-tu eu à tes ASPICs ?
HISTOIRE DE LA MAGIE - Optimal
ETUDE DES RUNES - Optimal
DEFENSE CONTRE LES FORCES DU MAL - Optimal
BOTANIQUE - Optimal
POTIONS – Optimal
ASTRONOMIE – Effort Exceptionnel
METAMORPHOSE – Effort Exceptionnel

⊰ Quels stages as-tu accompli lors de tes dernières années ? Était-ce en adéquation avec ton métier actuel ? Astoria se fit entendre de manière plutôt véhémente sur ce point : elle voulait effectuer des stages dans le domaine de l'art. Elle parvint à un compromis avec ses parents, effectuant trois stages au sein du ministère de la magie  - un au Département des Accidents et Catastrophes Magiques, et deux au Département du Contrôle et de la régulation des Créatures Magiques. Elle effectue également un stage au musée d'histoire Surnaturelle, puis elle entre finalement en contact avec un restaurateur d'art magique, qui accepta de la prendre sous son aile pour deux autres stages.

⊰ As-tu eu un échange ou une correspondance scolaire ? Non. Bien que l'idée d'une expérience à l'étranger aurait sans doute plu à Astoria, cela n'avait de place nulle part dans les plans qui avaient été établis pour elle. Tout comme la correspondance : une distraction. Promise à 18 ans, mariée à 20 dans le seul but d'assurer une descendance... Soyons sérieux.

Détaillez les étapes importantes de sa vie de sorcier. La rédaction et la forme sont libres. Par défaut, nous vous proposons celle-ci :

(03 Février 1975) Quelques heures après la naissance d'Astoria : Elle ouvre les yeux sur le monde, le visage de son frère aîné, tous sourires, penché au dessus d'elle. Ses parents, eux, se félicitent de ce choix du roi que les dieux leur ont offert.

(1975 - 1993) Enfance et adolescence : La petite voit rarement ses parents, qui travaillent beaucoup et paradent dans les événements rassemblant les familles de sang-pur lorsqu'ils  en ont l'occasion, cherchant désespérément à se hisser là où ils le peuvent. C'est leur nourrice qui les élève pour la grande majorité. De sang-mêlé, elle est bien payée, mais royalement ignorée en dehors des comptes rendus qu'elle fait aux parents Yetes. Voilà l'image qu'ils souhaitent dégager, même si en grandissant, Astoria émet des doutes quant à ce qu'ils pensent réellement. Se demande si ce n'est pas qu'un genre qu'ils se donnent, pour accéder à ce qu'ils considèrent comme leur rêve.

Astoria, comme son frère, est préparée minutieusement à la vie de famille qu'elle devra mener. Il n'y a que trop peu de place pour les bêtises et les enfantillages. Parfois, elle rejoint son frère dans sa chambre après l'heure du coucher. Ils lisent des histoires, grignote ce qui a pu être dérobé dans les placards, jouent avec le petit chat de la famille ou observent le ciel depuis la fenêtre. A plusieurs reprises, la nourrice les retrouve ensemble au petit matin, tas de membres emmêlés dans les couvertures de l'aîné. Elle ne répètera rien aux parents, attendrie par les supplications des enfants.

Ils apprennent le chant, la danse, la musique, l'art, la langue, l'Histoire. Tout pour se faire remarquer et obtenir un mariage dans une bonne famille. De toutes ces disciplines, c'est l'art qui retient toute l'attention d'Astoria. Elle passe des heures devant des tableaux, qu'ils soient animés ou non. Elle mène aussi des recherches, discrètement, sur l'art que produisent les Moldus, et leur reconnaît un génie certain.

(Fin 1993) 18 ans : Astoria rentre enfin à Poudlard, et est aussitôt happée par la beauté des lieux et les cours qui y sont proposés. Elle n'attend pas - on ne la laisse pas attendre - pour se mettre au travail. On lui présente Mackiavel Evans comme son futur mari. Cette rencontre suscite beaucoup d'anxiété chez la jeune femme, soucieuse de plaire à son promis et à sa future belle-famille. Et malgré ses efforts, elle a surtout la sensation de décevoir. Les interactions en dehors des rencontres familiales sont quasi inexistantes et il est difficile d'attirer réellement l'attention de son fiancé. Elle fait part de ses doutes à sa mère, se demandant si elle est un bon choix pour lui. La réponse - la consigne - est claire : Sois belle et tais-toi. T'attendais-tu sérieusement à un mariage d'amour? L'amour, tu le trouveras chez tes enfants.

(1995) 20 ans : Mariage d'amour, non. Astoria n'est pas aussi naïve que ça. Elle est en revanche suffisamment rêveuse pour espérer une vie de couple épanouie tant que faire se peut. « Les sentiments, » lui glisse sa mère devant le désespoir de la future mariée, au bord des larmes devant son miroir, engoncée dans sa robe blanche, « peuvent être forcés. Gagner le cœur d'un homme n'est pas si difficile. Ce sont des êtres primitifs, simples. Ce principe, ma fille, t'aidera dans n'importe quelle épreuve de ton mariage. » C'est avec cette phrase gravée en mémoire que la jeune Yetes monte l'allée la menant à l'autel pour y abandonner son patronyme.

Sa nouvelle vie de jeune mariée n'est pas une raison pour abandonner son éducation. Elle poursuit, comme son mari, ses études à l'école de magie, sans se relâcher. La recherche d'excellence de Mackiavel, combinée à la pression exercée sur ses épaules par ses parents, ne font que l'encourager à se surpasser.

(1999) 24 ans : La pression ne fait qu'augmenter. Etre une bonne élève, une femme convenable, et comment se passent les essais de conception? Vous voilà mariés depuis bientôt quatre ans, après tout. Il serait temps de commencer, pour en avoir plusieurs. J'ai eu ton frère à -


Les études se corsent. Elle essaye, de toutes ses forces, d'arracher ne serait-ce qu'un sourire à son époux, un vrai. De le conquérir. En vain. Les essais sont des plus courts et impersonnels, la laissant mortifiée. Elle est enfermée dans une prison dorée, elle hurle mais personne ne l'écoute. Personne, sauf Lionel. Son beau frère semble tout aussi égaré qu'elle, et lui offre son épaule, son soutien. Jusqu'à ce qu'il lui offre bien plus. Bien trop. Une union aussi fugace que secrète, la plus belle erreur de sa vie, qui lui donne neuf mois plus tard son premier fils. Morgan. Elle prend là toute la mesure des paroles de la matriarche Yetes, submergée d'un amour maternel sans bornes à peine le regard posé sur le visage de son enfant. Mais très vite, l'angoisse profonde que Mackiavel découvre la vérité sur son descendant vient se tapir au fond de ses entrailles. 

(septembre 2000) 25 ans : Les études sont terminées depuis quelques mois ; Astoria s'en est sortie avec brio. C'est un poids en moins sur son cœur, davantage allégé par son merveilleux fils qu'elle ne se lasse pas de regarder grandir. Mackiavel se montre plus en retrait, mais elle choisit de ne pas y accorder d'importance. Il ne fait que reproduire les schémas que son père a exercé sur lui et son aîné. Il ne sait pas aimer. N'est-ce pas? Et puis, la dernière chose qu'Astoria souhaite est de savoir ce qu'il peut penser ou soupçonner à l'égard de Morgan. Elle ne peut mettre en péril le mariage de Lionel en plus du sien. La rivalité entre les deux frères rend l'équilibre familial déjà si précaire...

En plus de cela, sa relation avec son mari n'est toujours pas au beau fixe. Il entretient sa petite famille sans broncher, sera toujours là pour subvenir à leurs besoins, elle le sait, mais... Il n'y a rien de plus. Elle ne voit rien d'autre dans ses yeux chocolats que la distance qu'il sert à tout le monde. Elle n'est pas différente des autres, elle qui donne tant. Et observer son beau frère mettre de côté sa propre froideur pour essayer quelque chose avec sa femme Rosaline fait grincer des dents à la jeune maman. Alors, elle décide de confronter son mari.

Sans même prendre le temps de mettre ses idées en place, elle caresse la joue de son bébé endormi, et quitte sa chambre pour venir frapper à la porte du bureau dans lequel Mackiavel passe la majorité de ses journées. Elle a les joues rosies, l'estomac qui se tord, mais elle ne reculera pas. Au cours d'un long monologue un peu décousu, elle lui explique combien elle déploie des montagnes d'efforts depuis toutes ces années, sans jamais rien susciter chez lui. Qu'elle ne lui demande qu'une chose, c'est de la considérer comme sa femme. Elle ne rêve que d'une famille un tant soit peu unie, et je t'en prie, dis-moi ce que je dois faire de plus ; je suis désespérée. Elle termine rouge comme une pivoine, à bout de souffle et échevelée... Et il l'a entendue.

Astoria ignore s'il le fait pour lui faire plaisir, par envie ou simplement pour qu'elle lui fiche la paix, mais il lui promet d'essayer. La phrase que sa mère lui a soufflée le jour de son mariage lui revient en tête à ce moment précis, et ne s'écoutant plus qu'à moitié, elle fait un pas vers lui, puis deux.

Autant dire que Maël est conçu très peu de temps après, et dans des circonstances beaucoup plus agréables.

(2010) 35 ans : Après plusieurs années d’études avec celui qui est devenu son mentor, Astoria vole désormais de ses propres ailes et commence à se faire un nom dans le domaine de la restauration d’art magique. Elle peint aussi beaucoup pour elle-même, et partage sa passion du dessin avec son fils aîné. La vie n’est pas si belle pour autant. Morgan et Maël la comblent de joie, et elle vit comme elle pourrait mourir pour eux. Elle exerce un métier qui lui apporte un réconfort sans bornes, mais dès le moment où elle quitte son atelier, son être tout entier s’alourdit de craintes et de frustration.

L’écart se creuse entre les deux enfants. L’un suit parfaitement l’éducation imposée par leur père, se montre agréable, ne fait aucun écart de conduite aussi bien en famille qu’avec les instructeurs qui viennent enseigner au sein de la maison familiale. L’autre montre des signes de désaccord, et cherche à s’émanciper des règles. Cela ne fait qu’attiser l’aigreur de Mackiavel envers Morgan, qui bientôt ne se retient plus sur les violences verbales. Astoria laisse souvent entendre son désaccord face aux paroles acides de son mari envers son fils, mais, soucieuse de protéger ce dernier, elle ne peut s’engouffrer dans une conversation trop poussée à ce sujet.

Alors elle rivalise d’idées pour apaiser le pré-adolescent. Elle l’emmène, en secret, assister à un match de rugby Moldu, le jour de son anniversaire. Elle le garde avec elle dans son atelier lorsqu’elle travaille, et dessine avec lui. Et elle l'accompagne dans la maîtrise de son don de métamorphomage, qui n'a jamais daigné s'enticher d'elle.

Elle ne délaisse pas Maël pour autant, et divise son temps entre ses deux enfants équitablement. Elle ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour son cadet, craignant que l’intransigeance de son père se traduise aussi mal chez Maël lorsqu’il aura à son tour sa propre famille. Ainsi lui montre-t-elle, à sa façon, comment aimer.

Et, en parallèle, elle peut de moins en moins supporter de regarder son mari avec l'amour qu'elle a toujours voulu lui porter.

2010 à 2023 : Ce sont les coups qui ont désormais commencé à pleuvoir sur Morgan. De quoi faire sortir Astoria de ses gonds à chaque fois qu’elle apprend qu’une altercation a eu lieu entre les deux hommes, sans avoir que ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. L’artiste a la sensation qu’ils arrivent tous à cours d’options, que son fils lui échappera tôt ou tard devant la haine viscérale que lui sert son père. Que tout pourrait très mal finir. Morgan a drastiquement changé, multipliant les infractions aux valeurs familiales, cherchant de plus en plus la rébellion. Elle ignore bien sûr que Maël conspire contre lui ; il est toujours, de son point de vue, ce jeune homme parfait en tout point. Elle cherche parfois à savoir s’il ne fait que se soumettre à l’éducation qu’il a reçue, ou si il a réellement absorbé ces valeurs. Car si elle partage celles de la famille Evans sur plusieurs points, elle a appris avec la maternité qu’elle préfère de loin voir ses enfants épanouis que se plier à des codes qui ne leur correspondent pas.

Les choses continuent de s’envenimer… Jusqu’à ce soir où elle croit bien manquer de perdre son fils aîné. Etranglé sans cérémonie par Mackiavel, elle le retrouve au sol à peine conscient après avoir envoyé un hibou à Lionel, le priant de l’accueillir de toute urgence.

Une chose est sûre. Quelque chose doit arriver. Ou l’un d’eux mourra.

pseudo ⊰ Clumsy (elle).
région ⊰ Centre
type de personnage ⊰ prédéfini
sortilège et potion préférés ⊰ ce que tu aimes.
tu es venu sur hogwarts legacy grâce à... ⊰ Maël (PAS MERCI   )
autre chose à dire ⊰ dis le (ou pas).