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Hyacinthe Léandre Staghart
L’ordre est une tranquillité violente
informations
Imbu – Docile – Cachottier – Fuyant – Académique – Formaliste – Rigoriste – Dur – Hermétique (religion) – Complexé – Craintif.
tranche de vie
journal de bord
Fehu – L’abondance
Naître dans une famille comme les Staghart inclut son lot d’avantages et de désavantages, il ne faut pas en douter. Dedalus et Wilhelmina, bénis par le sang bleu des plus purs sorciers de Grande-Bretagne et par l’héritage qu’il avait acquis dès leur naissance, avaient tout pour être comblées. De la grandeur naît la pureté, telle est la devise de la famille Staghart. On ne peut trouver famille plus aristocrate que celle des Staghart. Tout dans leur éducation conduit à suivre une certaine morale, une certaine manière d’être, un comportement dont il est interdit de s’éloigner. Rigueur. Formalisme. Ridigité. Perfection. Voilà ce qu’ils devaient être. A croire que l’on aurait pu repeindre ce célèbre tableau de Michel-Ange, La Création de l’Homme, en remplaçant Adam par un Staghart, touchant du doigt la perfection, devant incarner cette perfection. Pourtant, malgré l’image que la famille renvoyait et malgré le potentiel que Dedalus et Wilhelmina représentaient, une ombre au tableau s’était accroché à ce simulacre bancal de famille parfaite. La perfection n’existait pas, et le jeune couple l’avait amèrement ressenti. Les rendez-vous avaient été nombreux. Bien entendu, personne n’avait été au courant, pourtant le salon privé du manoir Staghart, dont Wilhelmina avait entrepris la décoration dès son emménagement, avait été le théâtre d’un défilé bien étrange. Là où l’on aurait pu s’attendre à ce que toutes les grandes familles viennent rendre visite à Wilhelmina ou à Dedalus, en réalité, c’était un ballet de capes vertes. Les capes des médicomages de Ste-Mangouste d’ailleurs. Souvent, le silence s’imposait dans cette pièce, simplement perturbé par les rayons du soleil qui semblaient prendre vie dans la poussière tourbillonnante du salon boudoir. Wilhelmina était souvent blême, de colère. Son visage, de porcelaine, était le lieu d’un conflit interne entre la fureur et le désespoir. Tout souriait aux deux jeunes époux. Sauf un. L’enfant. Le couple ne parvenait pas à engendrer d’héritier. Les examens médicaux avaient été nombreux, les médicomages s’étaient succédés, essayant de détecter si le problème venait de monsieur, ou de madame. Mais non, aucun problème physico-magique n’existait, ni chez l’un, ni chez l’autre. Un psychomage était même intervenu, dans sa robe violette. Wilhelmina s’était retenu de le faire taire d’un coup de baguette, mais une fois encore, il n’y avait eu aucune amélioration. Alors, ils avaient tenté les techniques magiques d’aide à la procréation les plus élaborées, dans le plus grand des secrets. Personne ne devait savoir que Wilhelmina ne parvenait pas à tomber enceinte. Tout fut tenté : potions en tout genre, onguent alchimique, rapport intime selon la carte du ciel. Et les méthodes les plus expérimentales aussi, comme l’action conjuguée des runes et de la magie incantatoire la plus ancienne. C’était leur dernière tentative, après quoi ils trouveraient une autre solution, pour expliquer au monde l’absence d’enfant. Et quelques semaines après cet essai, le ventre de Wilhelmina avait commencé à s’agrandir. C’était inespéré. Bien sûr, elle fut suivi quotidiennement par son médicomage personnel et elle but nombre d’elixirs, de potions et de fortifiant pour être sûr de ne pas perdre cet enfant. Peut-être avait-elle trop abusé, la magie ne faisait pas toujours bon ménage. Pourtant, la réussite était là, et neuf mois plus tard, les cris d’un solide petit garçon avaient explosé dans le même salon aux tentures bleus des Staghart. Hyacinthe Léandre Staghart était né. Mais avec une particularité, qui fut rapidement remarqué par les magico-pédiatres : l’enfant était métamorphomage. Ses rares mèches de cheveux se teintaient ainsi de violet lorsqu’il avait des coliques. Cela déplaisait à Wilhelmina. Rien ne peut, rien ne doit être laissé au hasard. La magie était toujours une solution. Alors son esprit retors eut raison de sa morale. Un sorcier danois tatoua le petit garçon, alors qu’il n’avait encore que trois ans. Il n’était que peu sorti à l’extérieur, le couple voulant officiellement le protéger des agressions extérieures, passant ainsi pour des parents protecteurs. En réalité, ils cachaient ce qu’ils considéraient comme un accident chez leur fils. La métamorphomagie est un don certes, mais seulement quand il est maîtrisé. Ainsi, une rune fut gravée sur le petit corps potelé de Hyacinthe. Une rune qui disparaitrait à sa puberté. Une rune pour bloquer ce don magique. Une rune pour le rendre « normal ».
Uruz – La force
Un Staghart ne peut être autrement que parfait. Hyacinthe l’appir très jeune, par ces multiples leçons qu’il recevait par un précepteur privé au manoir familial. Le repos, le jeu, n’étaient pas des mots courants dans le vocabulaire des aristocrates. Wilhelmina avait été si obsédée par le fait de tomber enceinte que son obsession se reporta ensuite sur son fils premier né. Il devait être parfait, il n’avait pas le choix que de l’être. Hyacinthe n’était pas qu’un fils, il était un investissement pour l’avenir, pour l’image de la famille sur la scène nationale et même internationale. Alors que le garçon n’avait pas encore dix ans, sa mère l’imaginait déjà suivre ses pas. Elle-même était l’exemple même de la réussite. A ses yeux, une sorcière devait s’accomplir dans le mariage et la maternité. Là où elle était parvenue à épouser un homme au sang-bleu, la maternité avait été moins évidente à satisfaire. Pourtant, malgré cet accomplissement personnel, celle que certains aujourd’hui décrivent comme une vieille chouette a également mené une grande carrière au Ministère de la magie britannique, tout d’abord comme Oubliator, avant de devenir directrice d’un département du ministère. Et elle espérait que son fils suive les mêmes pas qu’elle. Il « fallait » que Hyacinthe réussisse comme elle avait réussi. Ainsi, très tôt, il eut à suivre des cours de mathématiques, de littérature britannique, d’histoire mais aussi de géographie. Mais ce n’était pas suffisant bien entendu. En plus de cela, il dût apprendre de nombreuses langues étrangères. Wilhelmina en était persuadée, la conquête de leur famille serait un jour internationale. L’ère des nations touchait à sa fin et il fallait désormais viser le monde. Ainsi, Hyacinthe, enfant, fut modelé comme sa mère le voulait. Il apprit le français, l’allemand, l’espagnol, l’italien, mais également le gobelin et la langue des êtres de l’eau. Trouver des précepteurs ne fut pas chose aisée, mais ce que Wilhelmina voulait, elle l’obtenait. Bien entendu, ce n'était – toujours – pas suffisant. Cours de maintien, de danse, de diction, d’éloquence, d’équitation, d’escrime. Rien ne lui était épargné. L’enfant était un adulte avant l’heure. Très jeune, là où ses camarades lisaient les contes de Beedle le Barde, il devait faire des versions et des récitations de poèmes en latin devant sa mère, qui en était fière. Rien ne lui était épargné. L’enfant était une poupée d’argile. Pourtant, son mental ne s’accommodait pas totalement de cette pression extérieure. Les leçons de sa mère, les intrusions mentales qu’elle lui faisait parfois subir, n’étaient pas des plus faciles. D’ailleurs, à l’adolescence, Hyacinthe commença à opposer de la résistance. Sa mère voulait le forcer à intégrer certaines leçons par légilimancie, et Hyacinthe tentait de bloquer les intrusions de sa mère. Peut-être avait-il appris à le faire en profitant de la faiblesse de sa mère. Non. Wilhelmina n’était pas faible. Mais à la surprise générale, elle tomba enceinte au début de l’année 1999, alors que Hyacinthe allait sur ses onze ans. C’était un miracle, sans aucune aide magique. Et c’est ainsi qu’Ambrose naquit quelques mois plus tard, déchargeant son grand frère de l’emprise de leur mère pendant quelques temps. Alors que la puberté s’emparait de lui, la rune qu’il avait eu gravé dans la peau commença à disparaître. L’enchantement disparut avec lui, et ses humeurs se firent explosives, ses cheveux changeant constamment de couleur, tout comme la couleur de ses yeux, ou même la forme de son visage. La puberté trouble tous les adolescents de la même façon, elle change les corps, elle éduque à la sexualité, elle est une introduction à l’âge adulte ; Alors imaginez cette puberté dans le corps d’un sorcier dont la métamorphomagie avait été contrainte pendant plus d’une décennie ? Ce fut explosif. Là où sa magie était apparue à ses dix ans, son potentiel se révéla vraiment quand il en avait quatorze. Il dut apprendre à contrôler ce don. Car il était hors de question qu’il soit l’objet de ses émotions, il « devait » les réprimer et les contrôler. Sa mère le lui avait assez répété. Hyacinthe devait être fort. Toute sa vie devait être sous contrôle. Il n’était pas que le fils de sa mère, il était sa plus belle réussite, la preuve qu’elle était une bonne mère. A d’autres. La force que possédait Hyacinthe pourtant était réelle. Wilhelmina avait juste eu la chance que son fils ait un esprit curieux et érudit. Tout esprit ne se formate pas aussi bien à une éducation aussi lourde.
Thurisaz – Le conflit
Pourtant, malgré les apparences, Wilhelmina ne pouvait pas contrôler tous les aspects de la vie de son fils. Il n’était pas ce pantin d’argile, cette poupée de glaise que l’on pouvait former et déformer à sa guise, il avait sa propre personnalité, et c’est son arrivée à Poudlard et la distance avec ses parents qui lui permirent de l’exprimer totalement. Première déception. Hyacinthe ne fut pas admis chez les Serpentard, mais chez les Serdaigle. Sa mère, une ancienne Verte et argent, fut déçu et elle le lui fit comprendre par une lettre acerbe dès les premiers jours de cours. Les premières lettres mirent Hyacinthe dans un émoi très fort, mais au fur et à mesure, il sut sortir de l’emprise de sa mère. Se révélait ainsi le vrai Hyacinthe. Un garçon perclus de règles, de principes, de formalisme, pour qui l’ordre et l’autorité étaient l’alpha et l’omega.Sa mère avait tellement infusé ces principes en lui qu’il les avait fait siens. Mais Hyacinthe se révéla également un garçon érudit, vif, secret et enflammé. Poudlard lui apporta ce que les précepteurs n’avaient pu lui apporter : la sociabilité. Au début, le jeune homme avait eu bien du mal à sympathiser avec les autres garçons et filles de la maison, il n’avait que peu côtoyer d’enfants de son âge, son petit frère n’étant encore qu’un enfant avec leurs onze années de différence. Hyacinthe savait être aimable et courtois, mais il mit du temps à véritablement sympathiser avec autrui et se confier. Il avait ses propres amis au sein de la maison des Bleus et Bronze. Deux filles et un garçon : Reine, Victoire et Louis. Eux aussi venaient de familles de sang-pur quelques peu aristocrates, et tous partageraient la même passion pour les études. Il n’était pas rare que la bibliothécaire les jette dehors en pleine nuit car ils ne voulaient pas aller dormir. Hyacinthe était un garçon ayant besoin de peu de sommeil, s’habituant aux migraines nocturnes, aux insomnies et à son esprit constamment en ébullition. Le seul défaut d’un esprit aussi surmené était la perte de contrôle de sa métamorphomagie. La première fois que cela était arrivée, ils étaient tous les quatre à la bibliothèque justement, et dans un bâillement, les boucles brunes du jeune homme étaient devenues couleur prune. Les filles l’avaient regardé bouche-bée, et il avait dû leur révéler ce secret. Louis avait alors eu une idée. Ils n’étaient alors qu’en deuxième année, mais ils étaient déjà tous les quatre très en avance sur le programme, et il avait lu un article sur les tatouages runiques. Bien entendu, Hyacinthe n’avait gardé aucun souvenir de celui qu’il avait eu gravé dans la peau dans son enfance. Mais il avait dû attendre les vacances de printemps pour oser aller dans une petite échoppe à Pré-au-lard pour mettre son projet à exécution. Une rune de contrôle. Qui lui permettait de mieux contrôler ses capacités psychiques, dont la métamorphomagie. Une sorte de verrou pour éviter la perte de contrôle. De là naquit sa passion pour les tatouages. Car ce ne fut pas la seule rune que le garçon se fit graver dans la peau. Rune de protection, rune d’inspiration, ou encore rune lui permettant de se passer de ces lunettes qu’il portait depuis l’adolescence. Il ne put le cacher très longtemps à sa mère, car l’été qui suivit, elle fit venir un tailleur pour qu’il ait un nouveau costume et elle aperçut ces runes noires sur la peau de son fils. La crise qui avait suivi avait été violente, des vases avaient été brisées, l’elfe de maison devant tout ranger après la dispute, et Wilhelmina avait failli porter la main sur son fils, ne s’arrêtant qu’in extremis. Finalement, un compromis avait été trouvé. Très simple. Hyacinthe était métamorphomage. Alors il n’aurait qu’à « cacher » ces marques quand elles pouvaient être vues par le gratin. C’était non négociable, ou bien sa mère l’aurait forcé à se faire graver une rune pour qu’ils disparaissent tous par enchantement.
Ansuz – Le signal
Mais ce ne fut pas la seule source de conflit avec Wilhelmina. Hyacinthe devenait un homme, et les pulsions qu’il avait développé alors adolescent étaient en train de s’affirmer maintenant qu’il était loin d’elle, loin de son emprise et de sa domination. Il apprit ce qu’était l’amour. Il apprit ce qu’était le sexe. Au début, bien entendu, ce ne fut qu’avec des filles. Toujours, Hyacinthe se montrait extrêmement galant. Une rose aux pétales d’un rose tendre déposé sur le livre de l’une, une boîte de chocolats en forme de cœur à l’autre. Toujours en élégance et en délicatesse. Mais très rapidement, l’homme s’aperçut que les longues relations n’étaient pas forcément épanouissantes pour lui, il avait besoin de séduire, il avait besoin de charmer, dès qu’une fille lui était acquise, il s’ennuyait, il perdait sa passion pour elle et très vite la rupture était consommée. Hyacinthe devint un vrai séducteur, enchaînant les conquêtes, avec moults réprobations de sa mère quand cela faisait un peu trop de bruit à son goût. De plus, il préférait alors les femmes plus âgées, plus matures, de deux ou trois ans, car elles étaient bien plus intelligentes que les filles de son âge. Jusqu’à ce qu’il finisse par faire la rencontre d’un sorcier… Plus âgé que lui, de quatre années. Mais ils n’avaient que deux années d’études d’écart, Milan – c’était son prénom – étant entré à Poudlard à l’âge vingt ans. La rencontre fut explosive. Les deux garçons étaient devenus amis, pourtant tout ou presque les opposait : Milan était un garçon turbulent rouge et or, là où Hyacinthe était un garçon doux, intelligent, érudit, mature. Pourtant, ce fut presque une évidence quand un soir les deux garçons s’étaient baladés près du lac noir. Ils n’étaient qu’amis, mais le baiser qu’ils s’échangèrent ce soir-là sous la lumière éclatante d’une lune pleine scella leur sort. Leur relation ne fut pas des plus faciles. Hyacinthe avait ses propres démons : une famille castratrice, une mère dominatrice, une étiquette à respecter. Il ne pouvait pas afficher cette romance au grand jour. C’était impossible. Personne ne devait savoir, même pas leurs amis. Hyacinthe avait toujours été un garçon secret. Ce fut un secret de plus. Vivre dans le secret n’était évident pour personne, et le jeune Staghart commençait à avoir de nombreuses obligations familiales, de représentation notamment. Il se devait de s’afficher, avec des jeunes femmes de bonne famille, pour montrer que sa famille avait de l’importance. Milan n’aimait pas cela. Il était jaloux, et malgré la douceur et l’évidence de leur relation, cela fut également une source de conflits entre eux. Hyacinthe lui promit que ce n’était que pour les apparences. Que ce n’était qu’un masque qu’il se devait de porter. Au fond, se mentait-il un peu à lui-même, car il était toujours ce séducteur. Il était toujours cet homme qui aimait séduire, charmer son auditoire, que ce soit des femmes.. comme des hommes. Pourtant, jamais il ne fut infidèle à Milan et jamais il ne consomma le fruit défendu avec un ou une autre. Milan était officiellement le meilleur ami de Hyacinthe, ayant intégré leur petit groupe. C’est à ce titre que le garçon argentin avait le droit de venir au manoir alors que les parents de Hyacinthe n’étaient pas présents. Parfois, avec leurs amis, pour « étudier ». Parfois, seul, et alors le Staghart pouvait exprimer son amour pour Milan. Jusqu’à ce jour fatidique. Hyacinthe était en cinquième année, il venait de passer préfet et d’intégrer l’équipe de quidditch de sa maison. Bientôt, ils passeraient leurs BUSEs avec ses amis, Milan étant lui déjà en septième année. Les deux garçons étaient au manoir. Pensant être seuls. C’était la voix de garçon d’Ambrose qui les avait alerté, quand ce dernier était entré dans le salon où les deux se bécotaient, chemise ouverte. Ambrose était suivie de leur mère. Tout se passa alors très vite, Milan put s’enfuir rapidement, suppliant alors Hyacinthe de le suivre, alors que les cris montaient déjà entre les murs lambrisés du manoir Staghart. Le serdaigle avait refusé, il devait affronter sa mère. Il lui promit de le rejoindre ensuite. Une promesse qui ne fut jamais honorée.
Raido – Le voyage
La réaction de Wilhelmina avait été prodigieuse, à la hauteur de son exigence pour ses enfants. Il était hors de question que son fils ait un petit ami. Il ne pouvait se marier qu’avec une sorcière de bonne famille, c’était un point non négociable. Les voix s’étaient élevées dans la pièce, alors qu’Ambrose avait été congédié dans sa chambre pour ne pas être le témoin de cette scène. Hyacinthe s’était affirmé en personnalité depuis leur dernier conflit. Il était désormais un solide jeune homme de vingt-deux ans, presque vingt-cinq, et il ne courberait pas l’échine devant sa mère. Il aimait Milan, qu’elle le veuille ou non. Mais sa mère ne l’entendait pas de cette oreille, et alors qu’Hyacinthe lui tournait le dos, elle avait sortie sa baguette. Rapide. Efficace. Wilhemina était une Oubliator de formation. Manipuler la mémoire des autres était d’une simplicité exemplaire pour elle. Même s’il s’agissait de son propre fils. Son trésor. Sa plus belle réussite. C’était un acte nécessaire pour la famille, pour leur honneur. Elle-même était en train de grimper les échelons du ministère de la magie. Elle était une femme importante, et d’influence. C’est ainsi qu’un an plus tôt elle avait obtenu pour Hyacinthe un stage au sein du département de la coopération magique internationale, même si sa formation linguistique le prédisposait pour un tel stage, il maîtrisait pas moins d’une centaine de langues alors, dont de très nombreux dialectes et langues de minorités culturelles comme les gnomes, les trolls ou les gobelins (le gobel-babille est une langue bien complexe pour un humain). Wilhelmina Staghart refusait que son fils soit un obstacle à sa carrière politique. Elle se voyait déjà ministre de la magie : une prophétie qui se réalisera quelques années plus tard.
Sa baguette dégainée, un simple Oubliettes fut prononcé, et un fin rayon doré sortit de l’extrémité de la deuxième baguette de la sorcière pour emporter avec elle les souvenirs gênants de son fils : sa rencontre avec Milan, ses sentiments pour lui, leur relation, son attirance pour les hommes. Tout fut gommé pour ne conserver que ce que sa mère jugeait acceptable. Mais conserver son fils près d’elle n’était pas envisageable, Poudlard l’avait contaminé et il n’était plus cet esprit pur et parfait qu’elle avait façonné. Elle devait l’éloigner, de ses mauvaises influences mais aussi de Milan. Ainsi commença le grand voyage. Hyacinthe termina les quelques semaines qui lui restaient à Poudlard en autarcie à la bibliothèque, avant de passer ses BUSEs. Qu’il réussit brillamment. Puis, pour ses deux dernières années d’études, il fut envoyé à Koldovstoretz, dans la Russie glacée des tsars sorciers. Là-bas, il poursuivit un cursus classique : langues, runes, arithmancie, sortilèges, histoire de la magie, tout ce qu’il fallait pour en faire demain un homme d’influence. Il n’avait conservé aucun souvenir de Milan. Par sécurité, un sortilège de dissimulation avait été jeté sur Hyacinthe, empêchant son ancien petit ami de le retrouver, quels que soient ses efforts. Hyacinthe était bien caché, il était à l’abri de la pourriture, son âme et son prestige seraient ainsi préservés. Mais le Staghart retrouva rapidement son indépendance, et loin de sa mère, très loin de sa mère, il finit de mûrir. Il n’avait pas remarqué cette rune supplémentaire dans son dos, que sa mère avait fait tatouer à son insu, pour supprimer les sentiments qu’il éprouvait pour Milan. Il pensait que cette rune était là pour maintenir un lien familial fort avec sa famille. Mais il ne connaissait pas les enchantements qui y avaient été attachés. Hyacinthe, libre et indépendant, redevint le séducteur élégant qu’il était, avec les femmes, mais aussi avec les hommes. Pour ces derniers, il avait à chaque fois comme une gêne à la base de sa nuque, comme s’il savait au fond de lui que fréquenter des hommes était dangereux. Alors il les voyait en cachette, voire même sous une fausse identité, usant de ses talents de métamorphomagie pour ne pas être reconnu. On ne devait pas savoir que Hyacinthe Staghart aimait également les hommes. C’était interdit. Le garçon finit son cursus universitaire en Russie, et plutôt que de rentrer directement en Angleterre, si ce n’est pour des séjours temporaires pour voir son frère et le reste de sa famille, sa mère lui obtint un poste au département des relations internationales de Suède. Là, il devint l’assistant de l’ambassadeur britannique pour la Suède. Ses talents d’écriture et de linguistique furent très utiles, il avait un don inégalé pour les runes. Mais ce ne fut pas sa seule tâche. Bien vite, Hyacinthe devint plus qu’un simple assistant, il devint également un espion pour le compte du ministère britannique. Il devait user de ses aptitudes en langues étrangères et en métamorphomagie pour infiltrer certains cercles proches de la monarchie sorcière scandinaves. Comme on le dit si bien, surveiller ses amis est parfois nécessaire… Hyacinthe fut donc, pendant trois années, un agent au service du ministère britannique en Suède. Officiellement, assistant d’un ambassadeur, sa couverture, mais en réalité espion pour le Ministère de la Magie britannique. Changer d’apparence devint une routine pour lui. Comme autant de masques pour ne pas entâcher le nom des Staghart. Le jour, il changeait d’apparence pour espionner les hommes politiques du gouvernement scandinave, prenant le visage d’une secrétaire, ou d’un homme d’entretien. La nuit, il changeait d’apparence pour draguer et séduire dans le quartier sorcier gay sans qu’on le reconnaisse. Tant d’apparences… La névrose et la psychose n’étaient jamais loin. Son expertise en runologie lui permit de décrypter nombre de messages secrets de la part d’agents locaux.
Au bout de trois années, il fut muté. En Angleterre, retour au bercail. Rester plus de trois ans au service du même ambassadeur aurait été suspect, surtout avec une mère dont tout le monde disait qu’elle serait la prochaine ministre de la magie, ce qui fut le cas deux années plus tard.
Ken – La guérison
Ces cinq dernières années, Hyacinthe était donc de retour en Angleterre. D’abord, il travailla comme agent de liaison entre les différentes ambassades européennes, ce qui lui permettait de beaucoup voyager, tout en ayant son pied-à-terre en Angleterre, près de son frère qui avait désormais bien grandi et qui aurait sûrement besoin de son aîné face à leur mère dominatrice. L’expérience avait appris à Hyacinthe à ne plus confronter leur mère de face, mais toujours de manière cachée. Comme s’il était un espion au sein de sa propre famille. Le Staghart effectuait ainsi des missions dans toute l’Europe, missions pouvant aller de quelques jours à plusieurs semaines. Paris, France. Rome, Italie. Madrid, Espagne. Athènes, Grèce. Copenhague, Danemark. Et ainsi de suite. L’intitulé officiel de son poste ? Ambassadeur détaché. Ces missions, il les effectua pendant deux années, jusqu’à ce que sa mère fut élue Ministre de la magie. Il choisit de rester en Angleterre par la suite, sa mère ayant besoin de lui. C’est ainsi que depuis trois années maintenant, Hyacinthe Staghart est le runologue officiel du département de la coopération magique internationale, chargé de la rédaction des discours, des relations presses et des traductions du département. Il est directement attaché auprès du Directeur de la coopération magique internationale. Beaucoup disent qu’il est en voie de prendre sa succession à sa retraite, mais il vaut mieux ne pas aller trop vite, cela serait vu comme du népotisme avec une mère ministre, et les rumeurs sont toujours à éviter.
Voilà désormais un an qu’il est d’ailleurs fiancé, mais le garçon fait traîner ces fiançailles, n’ayant pas envie d’épouser la jeune femme de presque dix ans sa cadette. Récemment, le professeur de runes de Poudlard, qu’il avait eu étant étudiant, et proche ami de la famille, était décédé. Une mort naturelle disait-on, il s’était servi un thé et ne l’avait jamais bu, s’endormant dans son fauteuil de cours pour ne jamais se réveiller. L’homme était âgé, il avait plus de quatre-vingts ans. Ayant toujours aimé cette matière, Hyacinthe décida de postuler pour donner cette option à Poudlard, et sa candidature fut acceptée très rapidement. Peut-être était-ce un coup de sa mère pour qu’il puisse surveiller son jeune frère ? Rien n’était moins sûr. Mais une chose venait radicalement de changer, sans que personne n’en prenne totalement conscience. Wilhelmina elle-même n’y pensa pas, persuadée que le temps avait fait son œuvre. Le vieux professeur de Runes était le porteur du secret ayant permis la dissimulation de Hyacinthe aux yeux de Milan pendant les dix dernières années, alors même qu’ils s’étaient parfois croisé dans les murs du ministère ou même dans les ruelles pavées du Chemin de Traverse. En mourant, le secret était levé. Désormais, Milan pourrait reconnaître cet homme qu’il avait tant aimé, mais un homme qui n’était aujourd’hui plus le même qu’il avait connu. Hyacinthe était désormais un sorcier plus âgé, plus expérimenté, adepte de l’amour libre et des relations sans lendemain, un homme secret, un homme qui n’avait plus aucun souvenir de ses sentiments pour l’argentin. Les cartes étaient désormais rabattues, et cela, peut-être que les runes auraient pu le prévoir.
derrière l'écran
Jeu 2 Fév - 0:37
Invité
Invité
Revelio
Nox
Lumos
EH BIEN
Que de beauté par ici
Tu vas faire concurrence au professeur Lacework
Re-bienvenue à la maison, hâte hâte hâte de voir ce que va être ce monsieur
Que de beauté par ici
Tu vas faire concurrence au professeur Lacework
Re-bienvenue à la maison, hâte hâte hâte de voir ce que va être ce monsieur
Jeu 2 Fév - 10:06
Invité
Invité
Revelio
Nox
Lumos
QUEL PRENOM GIPRIPDFPHI
Et re-coucou, courage pour ta jolie fiche 8D
Et re-coucou, courage pour ta jolie fiche 8D
Jeu 2 Fév - 10:16
Ambrose Staghart
Préfet de Serdaigle
Revelio
⊰ Âge : 23 ans | Le 29 octobre | Scorpion
⊰ Année : 5ème année | Préfet
⊰ Aparecium :
⋆ Baguette : Bois d’Aubépine, ventricule de Snallygaster, 26 cm. Rigide. Constellé d'éclat nacre.
⋆ Options : Arithmancie, Etude des Runes & Divination.
⋆ Grimoires de Magie avancée en :
+ Astronomie
+ DCLFM
⋆ Inventaire :
+ Polynectar
Don't ever say it's over if I'm breathin'
Racin' to the moonlight and I'm speedin'
I'm star walkin'
I'm headed to the stars,
ready to go far
They told me
I would never see the rise
Racin' to the moonlight and I'm speedin'
I'm star walkin'
I'm headed to the stars,
ready to go far
They told me
I would never see the rise
⋆ Baguette : Bois d’Aubépine, ventricule de Snallygaster, 26 cm. Rigide. Constellé d'éclat nacre.
⋆ Options : Arithmancie, Etude des Runes & Divination.
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⋆ Inventaire :
+ Polynectar
⊰ Faceclaim : Felix Mallard
⊰ Autres visages : Akira & Co
⊰ Date d'inscription : 11/12/2022
⊰ Traces de pas : 136
Nox
Lumos
BRO ! T'es beau et tu sens bon !
Contente de te voir grossir les rangs de cette famille de psychorigide
La réussite avant tout
Tu sais où me trouver si tu as besoin
Contente de te voir grossir les rangs de cette famille de psychorigide
Tu sais où me trouver si tu as besoin
Jeu 2 Fév - 10:53
Faye Moon
wisdom & creativity
Revelio
⊰ Âge : 22 ans | 9 mars 2001
⊰ Année : 4e année
⊰ Aparecium :
“You are the bane of my existence and the object of all my desires”
“You are the bane of my existence and the object of all my desires”
⊰ Faceclaim : Alisha Boe
⊰ Date d'inscription : 12/01/2022
⊰ Traces de pas : 579
Nox
Lumos
OMG le grand frère ?!
Ambrose a de la concurrence (Sorry mais Ben Barnes !!!!! )
J’ai hâte de voir ce que va être Hyacinthe
Ambrose a de la concurrence (Sorry mais Ben Barnes !!!!! )
J’ai hâte de voir ce que va être Hyacinthe
Jeu 2 Fév - 11:03
Louis Barrows
loyal & just
Revelio
⊰ Date d'inscription : 17/10/2022
⊰ Traces de pas : 116
Nox
Lumos
Quel prénom ! Quel choix de FC. J'ai juste hâte d'en lire plus ! Merci de tenter le lien le plus important du passé de Milan
Jeu 2 Fév - 11:19
Invité
Invité
Revelio
Nox
Lumos
Et bien bien quel FC et quelle famille, impatient de voir Hyacinthe en jeu
Jeu 2 Fév - 11:25
Lisbeth Evans
pride & ambition
Revelio
⊰ Âge : 19 ans le 8 Aout
⊰ Année : 2ème
⊰ Aparecium :
⊰ Faceclaim : Valentina Zenere
⊰ Autres visages : Anthé Nevrakis - Jamie Coleman
⊰ Content warning (CW) : Harcèlement - Mésestime de soi - Suprémacisme - Cruauté
⊰ Date d'inscription : 31/01/2023
⊰ Traces de pas : 181
Nox
Lumos
Bonjour vous
Choix de fc, vreuuuuuumentttt
J'ai hâte de découvrir ce merveilleux sang pur
Choix de fc, vreuuuuuumentttt
J'ai hâte de découvrir ce merveilleux sang pur
Jeu 2 Fév - 12:09
Sullivan Murphy
pride & ambition
Revelio
⊰ Âge : 22 ans
⊰ Année : 5ème année
⊰ Faceclaim : K. J. Apa
⊰ Autres visages : Feli
⊰ Date d'inscription : 09/05/2021
⊰ Traces de pas : 1987
Nox
Lumos
Ce choix de vava...
re bienvenue ! Et bon courage pour cette nouvelle fiche !
re bienvenue ! Et bon courage pour cette nouvelle fiche !
Jeu 2 Fév - 12:59
Invité
Invité
Revelio
Nox
Lumos
M-Mais... Mais c'est... Mais c'est vide......
Rebienvenue sur le forum avec ce nouveau personnage !
Et yeees, un grand-frère pour Ambrose
Bonne chance pour la rédaction
Rebienvenue sur le forum avec ce nouveau personnage !
Et yeees, un grand-frère pour Ambrose
Bonne chance pour la rédaction
Jeu 2 Fév - 21:56
Sookie Monroe
Spooky Sookie
Revelio
⊰ Âge : 29 ans
⊰ Faceclaim : Antonia Thomas
⊰ Content warning (CW) : Boulimie-anorexie
⊰ Date d'inscription : 18/08/2022
⊰ Traces de pas : 331
Nox
Lumos
Que de mystère, pour l'instant, sur ce à quoi va ressembler Hyacinthe.. Curieuse d'en savoir plus, évidemment !!
Que l'inspiration t'accompagne pour rédiger le tout !
Que l'inspiration t'accompagne pour rédiger le tout !
Ven 3 Fév - 18:24
Invité
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Revelio
Nox
Lumos
Re bienvenue
Sam 4 Fév - 10:50
Invité
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Revelio
Nox
Lumos
Re-bienvenue avec ce nouveau personnage j'adore déjà le peu de ce que tu as écrit !
Je suis super curieux de voir ce qu'il va donner en jeu, bon courage pour la suite de ta fiche !
Je suis super curieux de voir ce qu'il va donner en jeu, bon courage pour la suite de ta fiche !
Dim 5 Fév - 2:03
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