⊰ printemps 2023

Les Sano sont d’origine japonaise. Leur demeure ancestrale se situe dans la petite ville de Mino, dans la préfecture de Gifu et ses monts de brume, à proximité de Nagoya. On raconte que les Sano étaient une famille de Samouraï établis et réputés pour leur dévotion avant de se voir confier des pouvoirs magiques par le Kami Suruta-hiko (le Kami de la terre) sous les traits d’un enfant rondouillard à la barbe foisonnante. Suruta-hiko leur confia la mission de protéger la région de ses nombreux Yokai, esprits téméraires souvent trop enclins à venir tourmenter l’autre monde. S’il est difficile de vérifier ou dater ce mythe fondateur, les archives attestent que les Sano étaient déjà une famille sorcière établie au début de l’ère Edo (au 17ème siècle). Les Sano se considèrent comme le protecteurs du monde magique, gardiens de la frontière ténue avec l’autre monde. Ils ne vivent pas avec les Moldus pour limiter tout risque, sans pour autant les mépriser, trop conscients d’avoir été comme eux par le passé. Ils se distinguent de nombreuses familles sang-pur par le peu d’intérêt qu’ils ont pour la gloire, le pouvoir ou la richesse : le devoir passe incontestablement devant tout cela, et il ne sera pas dit qu’ils manquent à leur mission.
En général, la majorité des membres de la famille exercent des professions qui ont un lien avec le secret magique, et ces dernières peuvent prendre de nombreuses formes qu’ils ne hiérarchisent pas. D’éminents membres de la famille ont été Aurors, Oubliators, ont servi à divers postes au gouvernement sorcier (dans la justice magique et le commerce notamment), certains ont été éleveurs de créatures magiques et d’autres les ont chassé. De nombreux Sano ont cependant fait partie de la Confrérie des Tisseurs de Charmes, guilde japonaise spécialisée dans l’élaboration de sortilèges de protection et de dissimulation. Certains membres peuvent parfois choisir une autre voie à condition qu’il s’agisse d’une profession honorable qui ne porte pas atteinte à leur image.
Aujourd’hui, les Sano sont reconnus pour leur magie élégante et leur abnégation. Cependant, à force de ne se mêler qu’avec des familles sorcières, de préférence sang-pur, au Japon, ils constatent impuissants une dégénérescence de leur patrimoine magique, avec la naissance de plusieurs Cracmols. Ils ont donc décidé de s’ouvrir d’avantage au monde sorcier quitte à revoir un peu leurs exigences à la baisse

Parents : Parents : Nakaro Sano , 54 ans, marié à Eiko Sano, 50 ans.

Le premier enfant est X Sano. Scolarité finie. 29 ans. Son faceclaim est asiatique. Personnage exclusivement féminin.

Le deuxième enfant est X Sano . Scolarité en cours, actuellement en échange à Poudlard, 6ème année. 24 ans. Son faceclaim est asiatique.

Le troisième enfant est @Mitsuko Sano.  Scolarité en cours, actuellement en échange à Poudlard, 6ème année. 24 ans. Son faceclaim est asiatique. Personnage exclusivement féminin.

Note : les deuxième et troisième enfant de cette branche sont faux-jumeaux.

Parents : Llewyn Trengrouse, 50 ans, marié à Hanae Sano, 48 ans.

Le premier enfant est @Yuki Sano. Cracmol. Scolarité en cours à Poudlard,7 ème année. Son faceclaim est asiatique.

Le deuxième enfant est @Akira Sano.  Scolarité en cours à Poudlard. 6 ème année. Faceclaim asiatique.

Fille illégitime : Althéa Moon Sano 25 ans - Scolarité à Beauxbatons en échange à Poudlard. Faceclaim caucasien.

Note : La seconde branche est installée dans un manoir dans la campagne autour de York. Les deux enfants Sano de cette branche ne sont donc pas en échange de fin de scolarité entre Mahoutokoro et Poudlard, mais font leur scolarité complète là-bas.

La Confrérie des Tisseurs de Charmes fut créée durant l’époque Edo, sous le règne d’Iemitsu Tokugawa, shogun de la dynastie des Tokugawa. Suite au sakoku, soit la mise en place d’une politique isolationniste, les missionnaires européens chrétiens furent expulsés du Japon et, avec eux, les sorciers étrangers qui importaient artefacts et savoir-faire occidentaux. L’Edit de Sakoku de 1635 comportait ainsi un volet destiné aux sorciers, promulguant la création de la Confrérie des Tisseurs de Charmes afin de dissimuler et de protéger les trésors ancestraux des japonais à savoir les talents magiques et les artefacts offerts par les divinités de l’archipel du Japon.  Les sorciers devenus Tisseurs de Charmes suivaient une formation magique et spirituelle importante. Ils étaient pour la plupart des guerriers issus des grandes lignées de samouraïs, ainés de leur fratrie. Aussi, pouvait-on également y trouver des femmes.

Le sakoku permis aux Tisseurs de Charmes d’étendre leur influence à travers tout le Japon et de mettre en sureté tous les lieux ou les objets en lien avec l’histoire mythologique du pays, sans craindre les briseurs de sort étrangers, sorciers payés grassement par les gobelins pour piller les richesses du Japon dans le but de financer leurs révoltes en Europe. On compte très peu d’altercation entre les Tisseurs de Charmes et les briseurs de sort pour deux raisons : aucun sorcier étranger n’avait droit de cité au Japon et les protections magiques mises en place par les Tisseurs privaient les non-japonais de tous leurs pouvoirs une fois qu’ils foulaient le sol de l’archipel.

En 1854, la signature de la convention de Kanagawa entre les Japonais et les Américains entraina une scission entre les sorciers japonais et les moldus. Les Tisseurs de Charmes, vivant un âge d’or, ne souhaitaient pas se plier au joug d’un traité inégal imposé par l’Occident. Aussi, décidèrent-il sous l’ère Meiji, de fonder le premier Ministère de la Magie du Japon et de ne référer de leurs activités qu’à l’Empereur. La loyauté envers le shogunat est abolie au sein de la confrérie. Ils adoptèrent la philosophie du Sonnō jōi (révérer l’empereur, expulser les barbares) et maintinrent leur protectorat sur le monde magique de l’Archipel. Tacitement, les Tisseurs de Charmes imposèrent aux sorciers de continuer à respecter les règles de l’époque Edo et de chasser tout être doué de magie venu de l’étranger, protégeant ainsi le Japon magique des influences occidentales.

Au cours de l’automne 1867, le Tisseur Haruto – c’est-à-dire le Tisseur représentant le clan Haruto à cette époque - est missionné par le jeune prince Mutsuhito d’abattre définitivement « la volonté propre du shogunat ». Aussi, la Confrérie prend la décision d’ensorceler l’esprit du 15e Tokugawa régnant, Yoshinobu Tokigawa, afin de le faire abdiquer sans nommer de successeur. L’autorité de l’Empereur est ainsi restaurée. C’est le début de l’ère Meiji. La Confrérie des Tisseurs de Charmes adopte alors la Charte du Serment du 7 avril 1868. La « période sombre » de la guilde est révolue, et leur existence élevée au rang de légende urbaine est mise en lumière. Leur mission s’étend alors à la recherche des connaissances par le monde susceptible de renforcer le règne impérial. Le Ministère de la Magie du Japon passe sous le contrôle des pouvoirs civils et échappe à l'influence des Tisseurs.

De nos jours, la Confrérie des Tisseurs de Charmes est encore sous la coupe du pouvoir impérial – représentée par l’Empereur Sorcier du Japon, bien que celui-ci n’a plus de pouvoir civil parmi les moldus, et agit indépendamment des décrets du ministère de la Magie du Japon. Pour autant, les intérêts impériaux concordent aujourd’hui avec la société japonaise si bien qu’il n’existe aucun conflit entre les Tisseurs et les agents du Ministère. Il existe même des ponts entre les deux institutions. La Confrérie des Tisseurs de Charmes est aujourd’hui l’équivalent du département des Mystères, bien que plus autonome et régulée par les traditions japonaises ancestrales.

Les membres de la Confrérie sont toujours désignés uniquement par leur nom de clan – Tisseur Haruto, du clan Haruto ; Tisseur Sano, du clan Sano – et leur charge se transmet de parent à enfant. Il n’est plus nécessaire d’être l’ainé de la famille pour hériter du titre. La Confrérie charge ses membres de désigner leurs successeurs parmi les plus « méritants » de leur clan. La sélection est donc faite dans la sphère intra-familiale parmi les enfants les plus doués en magie et/ou les plus respectueux des traditions sorcières de l’archipel. Faire partie de la Confrérie des Tisseurs de Charmes n’est pas incompatible avec l’exercice d’un autre métier depuis l’ère Meiji et la recherche des connaissances magiques étrangères. En cas d’absence du territoire Japonais, l’épouse ou l’époux à la charge de représenter au sein de la Confrérie le Tisseur absent et de l’informer des décisions de la guilde.

Le serment prêté par le Tisseur de Charmes est inspiré largement du serment des Samouraïs. Cela tient à l'histoire de la Confrérie. On y trouve cependant quelques variations adaptées à leur statut particulier.  

Je n'ai pas de pouvoir divin, je fais du don des Kamis mon pouvoir divin.
Je n'ai pas de fortune, je fais de ma docilité ma richesse.
Je n'ai ni de vie ni de mort, ma vie et ma mort ne font qu'un.
Je n'ai pas de lois, je fais des mystères ma loi.
Je n'ai pas de stratégie, je fais du droit de tuer et de protéger ma stratégie.
Je n'ai pas de dessein, je fais de la saisie instinctive de l'occasion mon dessein.
Je n'ai pas fait de miracle, je fais du respect de la connaissance mon miracle.
Je n'ai pas de principes, je fais de mon adaptation en toutes circonstances mon principe.
Je n'ai pas de tactique, je fais de la vacuité et de la plénitude ma tactique.
Je n'ai pas de talents, je fais de mon esprit prêt à réagir mon talent.
Je n'ai pas d'amis, je fais de mon esprit mon ami.
Je n'ai pas d'ennemis, je fais de l'imprudence mon ennemi.
Je n'ai pas d'armure, je fais de la connaissance mon armure.
Je n'ai pas de château, je fais de mon esprit inébranlable mon château.
Je n'ai pas de pouvoir magique, je sers l’Empereur grâce à sa bénédiction.

Il est rare que des organisations telles que celle des Tisseurs ne servent qu’un seul dessein et que ses secrets se dévoilent au grand jour. Pendant très longtemps conscrite à la protection de l’archipel japonaise, la Confrérie sous les ordres de l’Empereur a connu des évolutions récentes. A l’image de la famille Sano, plusieurs dynasties sorcières influentes semblent, à force de croisements, développer des anomalies parmi leurs arbres généalogiques : tantôt cracmol, tantôt legilimens naturels, les exemples se multiplient. Les connaissances et les recherches des Tisseurs, bien qu’aussi anciennes que la société insulaire des sorciers du Japon, n’ont pas suffit à trouver une réponse concrète à ces phénomènes.

Le Ministre de la Magie du Japon, désigné par la presse comme un homme progressiste et pragmatique, et en accord avec les autorités impériales, a édicté au début des années 1990 une série de mesures d’urgence pour palier à ce qui fut appelé la période du « Suitaiki » (déclin, crépuscule) et qui courent jusqu’à nos jours. Parmi ces décisions figure celle – pour les familles liées aux Tisseurs – d’étendre mariage et influence par-delà les mers afin que les générations futures, inscrites au sein des institutions étrangères, étendent voire dérobent les connaissances étrangères en matière de magie et/ou produisent des descendants métissés débarrassées de toute « anomalie ».

Au début de l’année 2021, la Confrérie des Tisseurs connu un changement majeur : l’Empereur Sorcier ordonna à la Confrérie de faire assassiner le Ministre de la Magie du Japon suite à un projet de loi visant à faire passer les yōkai du statut d’esprits au statut d’animaux au sein des instances gouvernementales, interdisant de fait que la chasse de ces créatures échappent à la législation en vigueur. Cette atteinte aux traditions ancestrales déplut profondément à l’élite sorcière bien que la presse n’en fît pas étalage et précipita la chute du courant progressiste à la tête du Japon magique. Le Ministre en intérim fut nommé par un conseil des familles de sang-pur, intimement liées à l’Empereur Sorcier et membres des Tisseurs de Charmes, et on repoussa les élections à une date inconnue. Une seule loi fut promulguée sur la nouvelle organisation de la Confrérie :

- La direction de la Confrérie et de ses activités est assurée par un Conseil de 5 sorcières ou sorciers nommés parmi les représentants des 47 clans de Tisseurs présents sur le territoire des 47 préfectures nippones.  

- Aux lois sur la composition de la Confrérie, est remplacée la mention « au seul membre d’un clan désigné comme digne de la rejoindre selon les traditions et épreuves ancestrales, à condition qu’il soit un représentant mâle, de sang-pur doté de talents magiques, et de mœurs dignes » par « à tous les membres des clans jugés dignes de la rejoindre selon les traditions et épreuves ancestrales, à condition qu’ils soient d’ascendance pure et de mœurs discrètes. »  

- Ses activités s’inscrivent sous le sceau du secret et sont exemptes des lois constitutionnelles en vigueur dans la société sorcière. Seul s’applique le Code du Secret Magique International.

- Aux objectifs ancestraux des services de la Confrérie - à savoir la protection des secrets magiques nationaux, la Chasse aux Yokai et l’étude des Mystères - s’ajoutent l’Influence Magique Internationale, les Opérations Magiques Contraignantes et autres activités nécessaires à la résolution du Suitaiki sous l’autorité unique de la famille Impériale Sorcière.